
Cocos de Paimpol frais ©Expression/Prince de Bretagne
Comme la tomate, le haricot vient d’Amérique Centrale et du Sud. Les premières graines du futur Coco de Paimpol ont été rapportées d’Argentine. D’abord cultivé sur les parcelles vivrières des femmes de pêcheurs, le Coco de Paimpol a été rapidement adopté par les agriculteurs, qui l’ont proposé aux consommateurs du Sud-Ouest. C’est là qu’il a trouvé des amateurs passionnés : il convient en effet particulièrement bien à la confection du cassoulet !
Premier haricot à obtenir une AOC en France en 1998, le Coco de Paimpol fait la fierté de sa région, le Trégor, en Bretagne. Peu de légumes français bénéficient de cette « Appellation d’Origine Contrôlée », qui atteste de l’origine géographique d’un produit, du savoir-faire de ses producteurs et garantit son bon goût lié au terroir.
Le Coco, légume qui relève de l’exception, possède une délicate robe jaune paille marbrée de violet, signe de maturité. L’ouverture de cette gousse dévoile un vrai trésor de couleur nacrée, de jolis grains semblables à des perles.
Produit dans une zone de 84 communes bretonnes, le coco est le premier légume frais à avoir obtenu une AOC (Appellation d’Origine Contrôlée), qui délimite un territoire précis pour sa culture : entre Paimpol et Tréguier, dans les Côtes d’Armor (22). Cette labellisation s’appuie sur l’histoire, la tradition de la récolte manuelle et les multiples déclinaisons culinaires du Coco de Paimpol. Elle offre ainsi aux consommateurs la certitude de son origine, de son goût et du savoir-faire des producteurs. Le Coco de Paimpol a également sa reconnaissance européenne par l’AOP (Appellation d’Origine Protégée) depuis 1999.
La récolte du Coco de Paimpol, communément appelée « plumage » (l’action qui consiste à séparer les gousses de la tige et des feuilles), se fait intégralement à la main, dans le respect d’une tradition et d’un savoir-faire légendaires.
Aujourd’hui encore, le Coco de Paimpol est récolté entièrement à la main, gousse par gousse. Il n’existe pas d’autre façon d’obtenir un grain demi-sec de haute qualité. Cette tradition conservée, la particularité de son terroir, sa valeur gastronomique valent au Coco de Paimpol de bénéficier depuis 1998 de la prestigieuse » Appellation d’Origine contrôlée « .
Chaque année, de juillet à novembre, plus de 2 000 cueilleurs investissent les champs pour « plumer » le coco, semé à partir de la mi-mars de la même année.

Cocos de Paimpol de plein champ (c) Expression – Prince de Bretagne
Comment le préparer ?
A noter qu’il se conserve mal dans sa gousse : il faut le cuisiner ou le congeler(une fois écossé) le plus tôt possible après l’achat. Il garde ainsi toutes ses qualités gustatives.
- Les grains congelés se cuisinent comme les frais.
- Il ne nécessite pas de trempage avant cuisson et peut se préparer au dernier moment. Il est inutile de laver les grains ni de les blanchir.
- Sa cuisson est ultra simple : on met les grains dans l’eau froide avec des aromates et on les laisse cuire pendant 40 minutes.
- Ne saler l’eau qu’en fin de cuisson, cela évite l’éclatement des grains.
Des recettes avec les cocos de Paimpol :
Si vous manquez d’idées pour cuisiner les cocos de Paimpol, voici quelques recettes :
- Cocos de Paimpol à la tomate
- Parmentier d’agneau et cocos de Paimpol
- Cocos de Paimpol au chorizo et à la tomate
- Cocotte d’agneau aux cocos de Paimpol
Il suffit de cliquer sur ces liens pour voir les recettes.
Valeurs Nutritionnelles :
Riche en fibres et vitamines B5 et B9, le Coco de Paimpol contient de la vitamine B1, du fer et des oligo-éléments pour faire le plein de vitalité. Sa peau très fine ne provoque pas de ballonnements intestinaux. Le coco est pauvre en glucides et riches en protides : 100 grammes de cocos fournissent 100 calories. Le coco offre un éventail de qualités nutritionnelles : riche en potassium, en calcium, en magnésium, en phosphore, en fer, en vitamines B1 (pour le système nerveux et musculaire) et en vitamines B5 (pour la peau, les muqueuses et les cheveux). On le conseille également aux diabétiques.
Zoom sur… la Confrérie du Coco de Paimpol : Créée en 2000, la Confrérie du Coco de Paimpol, animée par des passionnés, a pour vocation de représenter et de promouvoir ce fameux haricot frais à écosser, lors de festivités et d’événements culturels. Son objectif premier : redonner ses lettres de noblesse au Coco de Paimpol. Elle promeut également la région du Trégor-Goëlo, la zone de production.
En hommage au légume, les confrères portent un habit aux couleurs symboliques de la gousse de Coco de Paimpol (jaune paille, marbré de violet). Denis Seznec, le romancier et académicien Erik Orsenna, Serge Le Vaillant, journaliste à France Inter ou encore Lionel Lemonchois, le skipper du Maxi 80 Prince de Bretagne, font partie de la cinquantaine de membres de la confrérie.
Enjoy !
Super ce petit article ! Je cherchais comment accompagner mon épaule d’agneau… L’un des légumes rois de ma Bretagne avec l’artichaut, le choux-fleur. Je cours demain au marché… je devrais en trouver. Merci Anne.
Avec plaisir Marie Pierre