L’année dernière, à peu près à la même époque, je vous avais déjà posé cette question, comment choisir un bon melon ? car j’avais le sentiment que trouver un bon melon relevait du hasard total et qu’à la grande loterie du goût, il y avait des jours où tu avais de la chance et les autres, ceux où tu noyais ton melon de Porto en songeant à des lendemains meilleurs. Je n’avais jamais fait attention au fait qu’il existait des marques de melons. Quand on pense yaourts ou boites de thon, on pense aux marques mais pour les fruits et légumes, j’avoue que cela ne m’avait jamais effleuré. Or il existe des marques nationales qui mettent tout en œuvre pour promouvoir la qualité de leurs produits.
Donc pour avoir un bon melon, les conseils de grand mères c’est bien, mais acheter un melon de marque x ou y, c’est mieux (en l’occurrence Rouge Gorge puisque c’est chez eux qu’avec Pascale nous avons appris le b a – ba du melon, mais il en existe aussi d’autres). Disons que c’est plus fiable. Parce pour qu’obtenir un melon qui a du goût et parfumé, je peux vous dire que RIEN n’est laissé au hasard, du moins dans cette entreprise.
1 – Le type de melon :
La société Rouge Gorge ne commercialise que des melons charentais jaunes. Comme je vous le disais hier [Bruschetta de magret séché, roquette et melon], il existe 2 sortes de melon Charentais : le jaune et le vert. Le jaune est beaucoup plus goûteux et parfumé que le vert. C’est donc celui ci qu’il faut privilégier.
Comment le repérer ? C’est marqué tout simplement sur la cagette qui contient les melons.
2 – Sélection de la graine
Il existe des centaines de sortes de melons jaunes Charentais. Si si, je vous jure, et leur durée de vie moyenne est de 3 ans. Cela signifie que le melon Charentais jaune qu’on consomme aujourd’hui n’existera plus dans 3 ans et qu’une autre sorte de melon charentais jaune aura pris sa place. Il faut savoir que le producteur de melons ne récupère pas ses graines d’une année sur l’autre. S’il les plante, cela ne fonctionne pas. Il est donc obliger de les acheter à un semencier. Une entreprise comme le melon Rouge Gorge cultive une dizaine de variétés et teste chaque année environ 250 sortes différentes de melons charentais jaunes provenant de 6 semenciers différents et qui ont toutes des noms charmants tels que MB824 ou C483.
Ils en plantent quelques graines et en fonction des résultats obtenus, ils n’en retiennent qu’une dizaine. Parmi celles-ci les semenciers vont n’en retenir que 3 en moyenne qui seront testées l’année d’après à une plus grande échelle. Et suite à ce test, certaines variétés seront exploitées ou pas.Le but : avoir de meilleurs melons au meilleur goût, nécessitant le moins de traitements possibles.
Combien coûtera la graine au producteur de melon ? 20 centimes d’euro. Chaque graine donnera 1 plant qui produira en moyenne 4 à 6 melons.
3 – Du plant au champ :
Quand Rouge Gorge, notre producteur de melon reçoit ses graines, il les plante sous serre pendant 3 semaines, puis au bout de ca laps de temps il les met en terre dans la parcelle voulue. Il déploie en même temps le système d’irrigation, un goutte à goutte qui permet d’éviter une trop grande déperdition d’eau comme il peut y en avoir avec l’irrigation par aspersion.
Au début de la saison, ces plants seront recouverts d’un tunnel en plastique (à cause des risques de gel), en milieu de saison d’un tunnel appelé 800 trous et en fin de saison sans tunnel. Entre la plantation et la récolte, 90 jours passeront où les plantes seront surveillées comme le lait sur le feu. Des programmes informatiques avec des modélisations mathématiques permettent
- de régler au plus près les différentes étapes de la vie du melon : Croissance, météo, maladies éventuelles, parasites, comparaisons variétales
- et aussi de garantir sa traçabilité.
Cela représente pour le site Rouge Gorge de Taize (Deux Sèvres) 40 000 lignes de saisie. Grâce à tout cela ils essaient d’obtenir le meilleur melon possible, Rouge Gorge travaillant dans le respect des normes GlobalGap.
Demain, je vous raconte la cueillette et le conditionnement, comment le melon arrive des champs à l’assiette, avec, là aussi beaucoup de tris effectués pour obtenir un melon irréprochable à la fois gustativement mais aussi esthétiquement parce qu’il ne faut pas se leurrer, cela compte pour le consommateur.
Demain, la cueillette …
chouette reportage! et les photos sont super jolies!
merci pour cette leçon et ces jolies photos…les astuces peuvent toujours servir !
Maintenant je choisirai mes melons differemment!
un billet instructif et intéressant 🙂
intéressant et bien illustré. Merci
Très intéressant, je ne me doutais pas qu’il y avait tout ça derrière la culture du melon !
Super pratique ces conseils! Merci 🙂
Eh ben, j’aurais jamais deviné tout ça, merci, c’est passionnant 🙂 (et je vais de ce pas m’acheter un melon qui je l’espère sera bon parce que pour le moment, je n’en ai trouvé que des durs au goût de pétrol, en Alberta…).
Superbe as like à d’habitude… Dis t’aurais le même pour le choix de l’avocat, celui des pêches et du ticket de grattage… Je t’en remercie par avance avant de te demander ton avis sur le choix d’un véhicule d’occasion assorti du choix d’une destination pour les vacances avec option fraîcheur…Bleck
Merci à tousBleck j’aimerais bien, sauf les véhicules d occasion, ca pitié, non 🙂
Bonjour, je poste piur la première fois car une phrase m’interpelle dans ce reportage (très réussi): « Il faut savoir que le producteur de melons ne récupère pas ses graines d’une année sur l’autre. » Pourquoi? Les grainetiers arrivent bien à produire des graines de melon à partir de melon eux non? C’est peut être une question naïve mais j’ai toujours en tête les gros groupes industriels qui vendent des graines qui ne se reproduisent pas pour pouvoir vendre chaque année aux agriculteurs leur semence.
les photos sont superbes et tes billets très instructifs, bisous à bientôtbuddlehia
c’est intéressant et instructif et… un peu triste – non ? – cette affaire de melon stérile…moi j’avais appris que quand tu rencontres un melon qui est bon, tu mets les graines de côté pour les planter l’année suivante. idem avec les tomates. et ça « marche » ! mais, bon, je ne fournis pas la grande distri.
Très intéressant ! Je me coucherais moins bête ce soir, merci !
[…] Choisir un bon melon, le retour […]
[…] Visite de l’entreprise Rouge Gorge : Comment choisir un bon melon ? Le retour […]
[…] Rouge Gorge à Taize m’a beaucoup beaucoup intéressée. Hier, j’ai essayé de vous décrire le parcours de la graine au champ, aujourd’hui, on va aller voir du côté de la […]
[…] collabore avec le Melon Rouge Gorge. J’avais ainsi pu visiter leur exploitation, comprendre comment choisir un bon melon et vous proposer des recettes …. Ils ont eu l’excellente idée de les regrouper (les […]
[…] Il faut choisir un melon lourd et ferme sans être trop dur. Une craquelure qui apparait près du pédoncule est un bon signe de maturité. Pour des informations plus précises, avec tout plein d’images, je vous renvoie à ce billet : Comment choisir un bon melon, le retour. […]
[…] Concernant le choix du melon : Je vous rappelle que vous avez toutes les informations pour ne pas acheter un melon sans goût ici : Comment choisir un bon melon, le retour. […]
[…] 1 melon charentais jaune (relire si besoin ici les conseils pour choisir un bon melon) […]
Bonjour,
Inconditionnelle des melons Rouge Gorge depuis de très nombreuses années
et la semaine dernière à mon super marche Leclerc Sable sur Sarthe, je suis
tombée sur un melon choisit comme à l’habitude ! très juteux mais sans
goût, (dommage car j’avais du monde!!) au goût de citrouille comme on dit
chez nous j’ose espérer qu’il était seul exemplaire dans votre lot de
livraison !!
je reviendrai vers votre produit pour mon prochain achat car les autres
provenances me font un peu peur !!!
Sans rancune et à bientôt dans mon panier
Bien cordialement
D.Plot
Bonsoir. Il faudrait écrire à la marque pour le signaler.