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A la découverte de la cuisine Vietnamienne

Vietnam Voyages

Cuisine Vietnamienne ©xuanhuongho shutterstock

Cuisine Vietnamienne ©xuanhuongho shutterstock

Le Vietnam est un pays très long.  Mais quand je dis très long, c’est même très très long : 1650 km séparent les 2 extrémités. En raison des différences de latitude et du relief varié, le climat diffère considérablement selon les régions. Et forcément la cuisine aussi puisque les produits ne sont pas du tout les mêmes selon si l’on est au bord de la mer ou sur les plateaux. Cette cuisine est très parfumée, très colorée et délicieuse.

On considère qu’il y a 3 grandes régions. Sur la carte ci-dessous (qui représente l’ancienne Indochine mais je n’en ai pas trouvé d’autres), vous pouvez voir ces 3 régions qui forment aujourd’hui le Vietnam :

Carte du Vietnam avec les 3 régions

Carte du Vietnam avec les 3 régions

Au Nord du pays : le Tonkin ou Bắc Bộ

Les villes principales sont Hanoï et Hải Phòng. Le climat m’a expliqué Phuong, notre guide, est plus froid que dans le sud et les gens mangent donc plus gras. Si dans le sud on consomme les rouleaux de printemps, dans le nord, la spécialité, ce sont les nems : Ils sont FRITS à l’HUILE.  Le saindoux est également beaucoup employé. #TeamGras.

Nems ©Shaiith shutterstock

Nems ©Shaiith shutterstock

On peut y manger égaleùent beaucoup de beignets et la cuisine est influencée par la Chine toute proche.

Au centre : l’Annam ou Trung Bộ

Cette région est traversée par une chaîne de montagne, la chaîne Annamitique, et les villes principales sont Hué et Da Nang.

C’est LA région des épices et on va les retrouver dans la cuisine : cannelle, anis étoilé, poivre. Les plats sont secs (pas de bouillons) et sont très pimentés. Phuong me disait avec humour que les Vietnamiens de cette région sont appelés Vietnamiens d’origine piment 🙂 La spécialité locale, le Bun bo est une soupe de boeuf, pâtes de riz, citronnelle, herbes, nuoc man …. et PIMENT.

Bun Bo Hué ©Joel Whalton shutterstock

Bun Bo Hué ©Joel Whalton shutterstock

Au sud : la Cochinchine, ou Nam Bộ,

La ville principale est  Hô-Chi-Minh-Ville (Saigon) et c’est là aussi que se situe le delta du Mekong. On cultive dans cette région beaucoup de légumes. Ils occupent donc une place importante dans la cuisine locale. On peut citer dans les spécialités  les rouleaux de printemps.

Rouleaux de printemps ©etorres shutterstock

Rouleaux de printemps ©etorres shutterstock

Autre produit de base beaucoup utilisé dans le sud, le lait de coco (ici poussent de nombreux cocotiers). Pour décrire la cuisine de cette région on peut dire qu’elle est constituée de plats frais, souvent comprenant un bouillon (type pot au feu) et beaucoup de légumes. Le tamarin est aussi beaucoup employé notamment pour la préparation de soupes aigre-douces. A noter certaines influences khmères.

Dernière chose concernant cette cuisine du sud, c’est de cette région qu’est originaire LA sauce poisson, celle qu’on trouve partout, le Nuoc Mam.  Celle produite sur l’île de Phu Quoc, située au sud-ouest du pays, est l’une des plus réputées. Quelques 8 millions de litres de cette sauce sont produits là bas chaque année.

Phuong m’expliquait qu’il n’y avait pas une cuisine plus réputée qu’une autre. Dans les grands restaurants, quand ils font de la publicité pour leurs établissements, il est souvent indiqué, ici, cuisine des 3 provinces.

Quoi qu’il en soit, tout ce que j’ai pu manger dans le sud et dans le centre (je ne suis pas allée au nord) était SUCCULENT. D’ailleurs vous retrouverez ici toutes les recettes que j’ai ramenées du Vietnam et là les ingrédients de base à avoir avant de vous lancer, sans oublier ici les plats emblématiques vietnamiens.

Bon appétit

Allez on en discute ?
Les commentaires
  • Momo a écrit le 10 mars 2019

    J’ai quatre vingt dix ans et j’ai découvert cette cuisine lorsqu’elle n’était connue que des « initiés » . Un ami m’a fait découvrir vers 1947 ce qu’il appelait la « soupe au plexiglas » , la soupe au vermicelle de soja et un autre , dentiste de la ville que l’on appelait encore Saïgon qui m’a fait connaitre les « phos » et les sautés de toutes sortes . Je vois maintenant des recettes qui sont loin de ce que sa femme cuisinait ! Et pourtant les produits étaient plus difficile à trouver à cette époque . Nostalgie ……………….

    • Anne a écrit le 10 mars 2019

      J’adore ce terme de soupe au plexiglas 🙂 Merci d’avoir partagé ce souvenir <3

  • Barbara a écrit le 11 mars 2019

    merci ++++++++++++++++++++++++++ très clair et intéressant
    bonne semaine

    (je repasse + tard ) bises

    merci à @Momo pour ce partage touchant

    • Anne a écrit le 11 mars 2019

      MErci Barbara, bon début de semaine

  • myriam a écrit le 11 mars 2019

    Bonjour Anne

    J’adore………………..cette page « découverte »
    Et en plus, tu nous donnes des cours de géographie!!!!!
    En ce qui concerne le bun bo , les rouleaux de printemps et les nems, je connais grâce aux vendeuses du marché local qui prépare les plats devant nous.
    Elles sont 2.
    Une spécialiste des nems et ben bao et l’autre de rouleaux de printemps et de soupe.
    Et ta photo reflètent merveilleusement les plats qu’elle prépare.
    Et vraiment , j’adore et je suis conquise.
    Depuis 3 ans la municipalité de ma ville prépare même une soirée musique avec groupe local , où tous les artisans de la cuisine ( local et autres ) viennent et vendent leur préparation pour un repas , façon repas de village,en juillet mais comme un pique_nique géant.
    Mais il faut que les ingrédients soit de notre région, c’est lA règle.
    Une façon de mettre producteur et artisan à l’honneur.
    Il y a aussi beaucoup de repas gourmand mais ce n’est pas pareil.

    • Anne a écrit le 11 mars 2019

      C’est top de faire ce pique nique géant 🙂

  • Pascal TRAN-HUU a écrit le 11 mars 2019

    En fait Bun Bo veut, littéralement, dire Vermicelle de riz au bœuf . A Hué, c’est sous forme, effectivement, de soupe mais le Bo Bun est, lui, « sec ».
    En ce qui concerne le nuoc-mam, il faut savoir qu’il existe un mouvement consumériste au Vietnam qui dénonce les nuoc-mam fabriqués avec des poissons d’élevage bourrés d’hormones de croissance et autres produits de synthèse. Ceux de l’Ile de Phu Quoc sont les plus réputés et sont « naturels » et, là pas de miracle, il coûte plus cher !
    Enfin dommage de ne pas avoir pu aller à Dalat pour goûter le café et le chocolat du Vietnam qui est, selon Mickaël Azzouz (champion du monde du chocolat en 1999) la Rolls du cacao ! Dalat est connu, également, pour ses fruits…

    • Anne a écrit le 11 mars 2019

      MErci PAscal. Terrible cette histoire d’élevages intensifs des poissons pour le nuoc mam =/

  • David a écrit le 19 mars 2019

    Toutes ces photos et toutes ces différentes couleurs de plats donnent envie d’y goûter ! Article très instructif !

  • VAN THAI NGUYEN a écrit le 7 août 2021

    Bel article!
    Je me permets d’ajouter quelques explications pour enrichir. La différence culinaire entre les trois régions joue aussi sur l’histoire migratoire du Vietnam.
    + Pourquoi la cuisine du centre est si épicée. Parce que jadis, le littoral était occupé par les Chams dont les ancêtres venaient de l’Inde du Sud. À travers les guerres contre les Chams, les Vietnamiens ont intégré l’influence Cham dans la cuisine. La sauce de poisson est une invention Cham que les Vietnamiens ont reprise plus tard
    + Pourquoi la cuisine du Sud utilise la noix de coco et fruits et légumes. En partie, parce ce que le Delta du Mékong était un territoire khmer sous l’empire angkorien. Les Vietnamiens ont annexé la région au cours du 18e siècle. À travers des échanges avec les khmers, les migrants vietnamiens ont naturellement adopté plusieurs habitudes khmères dont les salades

    • Anne a écrit le 7 août 2021

      Merci pour toutes ces infos complémentaires <3

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