La semaine dernière, je suis allée faire un tour à l’Epicerie, rue Montaigne à Bordeaux car je cherchais de quoi faire des cadeaux gourmands. Et il y avait ces pastis (genre de brioches) donc le propriétaire de l’endroit me dit : «ça, c’est une tuerie !» Et de me vanter les mérites de la chose, connue par les plus grand chefs de la région, Michel Guérard en tête !
Ciel ! Il n’y va pas de main morte. Cela n’aurait été que de moi, je n’en aurais pas acheté, je ne suis pas très fan du pastis (*). Je trouve que c’est un gâteau trop compact, trop «étouffe chrétien». Mais voilà, Mr Papilles adoooooore le Pastis, alors bonne fille, j’en ai acheté un.
Le Pastis d’Amélie, une brioche Gasconne au bon goût de vanille
Et je dois reconnaître, comme beaucoup d’autres gourmands avant moi qu’il est extraordinaire. Rien à voir avec les autres «pastis» que je connaisse. Il n’est pas compact pour 2 sous, il est même très «mouillé». Il fleure bon la vanille et le rhum et c’est un délice ! J’avoue que c’est même irrésistible. J’ai dû en manger 3 tranches le temps de prendre la photo !!
L’histoire du Pastis d’Amélie
Elle est belle puisque c’est avant tout une histoire d’amour, celle entre une «grand-mère créative et un grand père gourmand», l’histoire de Pierre Larquier, un artisan ébéniste landais, tombé fou amoureux d’une jolie cuisinière béarnaise, Marie-Amélie Baradat, à qui il offrit un pétrin en cadeau de mariage. En échange, elle lui fit du pastis, et finit par en régaler des générations de Larquier, jusqu’au petit fils Jean-Louis, et son fils Peio, qui en gardent, depuis, un souvenir impérissable !
Les années ont passé, mais la recette d’Amélie est restée dans la mémoire de chacun. Le souvenir omniprésent d’une saveur lointaine, comme jadis Marcel Proust et sa madeleine.
«Des clients âgés me disaient que si le mien était bon, ils regrettaient celui d’Amélie, ma grand-mère».
Et c’est ainsi que Jean-Louis Larquier, alors artisan boulanger-pâtissier de Mazerolles, qui passera par la suite le flambeau à Peio, son fils, du fruit de sa labeur et de sa persévérance, fit renaître le pastis de son aïeule.
Dix ans furent nécessaires pour retrouver la formule magique et le goût inimitable du gâteau de son enfance.
«Il manquait toujours quelque chose par rapport à celui de ma grand-mère».
Quelques 70 recettes furent cueillies et goutées, ça et là, auprès de grands-mères chez qui il livrait le pain dans les campagnes aux alentours de sa boulangerie ! Un parcours parsemé d’interrogations, d’énigmes, d’épreuves, de quelques échecs et déceptions qui auraient pu le faire renoncer, jusqu’à ce que Maria, l’amie d’Amélie, lui glisse un beau jour à l’oreille :
«Ne cambio pas mey aré» («ne change plus rien») !
Et c’est ainsi qu’il est venu jusqu’à nous 😀 .
Pour ceux que cela intéresse, on peut voir sur leur site différents reportages (TF1, France 3, Cuisine TV) où l’on voit Mr Larquier fabriquer les pastis (tout à la main).
Où acheter le pastis d’Amélie
Le Pastis d Amélie – Larquier – 18 rte d Arzacq – 64230 Mazerolles (Pyrénées-Atlantiques)
Vous trouverez sur leur site la liste des points de vente (il y en a quelques uns à Paris). Le prix : 9 euros
(*) pastis : Du provençal pastís (pâté, mélange). L’étymon en latin populaire est *pasticium, du latin classique est pasta (pâte) ; il donne pastís en catalan et en occitan, pasticcio en italien et pastiche en français. Rien à voir avec une boisson anisée.
Top top top !
Oh merci pour cette info, en effet il a l’air très bon ! Je vais essayer d’en faire un, à défaut de pouvoir en chercher 😉
Je suis comme toi, je n’aime pas trop le pastis, mais, never say never!!
C’est une bien belle histoire que celle-ci!!!! Je n’ai jamais goûté à ce gâteau et pourtant j’aime bien le Pastis…..
bonjour anne, j’aodre le pastis d’amélie . un délice a l’état pur,j’ai eu le plaisir de rencontrer Peio Larquier , je mets un lien vers ton post depuis mes billets parlant de lui et du pastis d’amelie …
Ah, le pastis. C’est effectivement une tuerie. Il a fallu se battre à la maison pour se le partager. J’ai encore le gout dans la tête. Je vais de ce pas regarder où le trouver à Paris.Merci mille fois Anne pour cette découverte gourmande.
Victoire, on le trouve au Printemps à Paris.
Flo, Clairechen et Bolli : Si vous avez l’occasion d’en voir un, goûtez parce que cela ne ressemble vraiment pas au pastis habituel.Emilie : merci. Cela doit être passionnant de l’entendre raconter la quête du graal ;)Pascale, ravie d’avoir pu faire plaisir ç toute la famille et chic pour la source d’approvisionnement parisien 😉
J’aime aussi beaucoup le pastis. Dommage de ne pas pouvoir le trouver à Paris.
@ Hélène : Si si, il y en a à Paris, je l’ai mis dans l’article. Pascale dit qu’on peut en trouver au Printemps 😉
Je confirme, c’est troooooooooop bon ! Vivement la prochaine 🙂
Je connais uniquement de nom. Je n’ai jamais goûté à ce gâteau. Tu aurais le temps de nous trouver une bonne recette de ce gâteau ?Merci.
Merci à toi d’être venue !Bises.
la chance !!
Garance : Tout ce que j’ai pu essayer jusqu’à présent n’était pas aussi aérien. Je pense que c’est dû au fait que celui ci est un pastis au levain. Requia :)Brigitte : C’était super 🙂
Dis moi Anne, j’ai le souvenir d’un Pastisgascon différent de celui-là c’est à direcomme un feuilleté léger et aérien avec despommes. Une autre interprétation sans doute.Belles rencontres faîtes à Paris !
Gabriella : ce dont tu parles moi j’appelle cela une tourtière ou une croustade. Estérelle m’ fait la même réflexion. J’ai redemandé à mon mari qui est Gascon et pour lui, le pastis est une brioche. Quant au dessert avec une pâte très feuilletée, très aérienne, avec une superposition de fines feuilles de pâte étirée et beurrée qui emprisonne en son coeur des pommes parfumées est une tourtière. (D’ailleurs si vous passez à Dax, allez les voir faire la pâte à La Tourtière, 12, rue Saint Vincent : C’est une merveille de les voir étiiiiiiirer la pâte sur les plans de travails de plusieurs mètres de long). Cette même tarte, s’appelle plutôt croustade dans le Gers. On y verse bien sur une bonne rasade d’Armagnac avant de la faire réchauffer pour la servir. Cela se découpe avec des ciseaux.J’en achète de temps en temps au marché. Il faudra que je la prenne en photo 😉
La prochaine fois que tu viens à la maison tu m’en apporteras dis?? et la recette elle est secrète??
un vrai régal ce pastis, la texture est simplement fabuleuse merci aussi encore pour l’après-midi, les fous rires et la ballade, je suis vraiment ravie de mes achats chez Izrael !
Mercotte, je t’en amènerais ;)Cathy : Tu as aimé toi aussi ? super !
Le pastis, ce n’est pas exactement comme çà que je l’imagine, mais çà a l’air très bon. J’ai été content de te croiser samedi, ce fut bref comme tu le dis, mais super sympa!
je vais me rendre sur leur site pour mieux découvrir ce pastis. En lisant ton billet, il y a une expression qui me revient et que je n’ai pas entendue depuis longtemps: ‘quel pastis!’ tu crois qu’elle vient de celui là ou de l’autre pastis?
Ah, le fameux Pastis Landais et bien je suis absolument de ton avis Anne, comme ceux en général qui ne sont pas totalement estampillés ‘Sud-Ouest’ pour moi, le pastis est en effet un étouffe… croyant, un truc à manger si on a vraiment faim, pas vraiment un délice. Ce n’est qu’un problème culturel et ça me rapelle un soir ou nous avions fait un repas à la maison en servant du cidre au cours du repas à un couple de Landais, mais alors du cidre… pas ce liquide hyper gazéifié et goulayant à souhait, non du cidre brut fermier ! à leur tête déconfite je suis vite allé déboucher une bouteille Bordelaise… c’est culturel, faut pas aller chercher… Cul-tu-rel !Ceci dit je gouterai ce pastis en particulier, j’en suis curieux.
Pour avoir goûté cette merveille à Aurillac, je peux avouer que c’est bon, trop bon même !
As-tu déjà eu l’occasion de goûter au pastis vendu à Marquèze?, pour moi c’est vraiment LA référence ‘pastissiale’!! J’aimerais bien goûter celui que tu présentes, peut-être que c’est la même recette? En tout cas j’ai rigolé en voyant que tu parlais de pastis aujourd’hui, hier dans un élan de nostalgie envers ma ‘patrie du Sud-Ouest’ j’ai eu envie d’une bonne tranche de pastis et j’ai voulu m’en faire un, le résultat a été catastrophique… (mais je l’ai mangé quand même!)
Moi aussi j’ai un souvenir de pastis compact.Je vais aller faire un tour au Printemps.
ça a l’air bon çaet puis j’aime bien les recettes liées à des gens et avec de chouettes noms
@ PAtrick : moi aussi :)@ NAthalie : Tu verras dans la video, il l’explique. C’est tout à fait ce que tu penses 🙂 pas l’anisé, l’autre !@ Bleck : Tout à fait de ton avis. Il y a des produits, si tu n’es pas du cru, tu n’y arrives pas. Mais ce pastis, je te le conseille vraiment. Rien à voir avec tout ce que j’ai pu goûter auparavant.@ Tit’ : Ahhh il t’a plu toi aussi !@ Mavielle : Non je n’ai pas goûté celui de la Marquèze (je n’y ai encore pas emmené mes enfants d’ailleurs, à faire). Je vais essayer de faire une recette mais celui ci est à base de levain.@ Samania : oui celui là c’est tout l’inverse. Et en passant, ton pain était délicieux ;)@ Lucie Beluga : moi aussi, j’aime bien quand il y a une petite histoire :=)
Enfin de retour, et recommencer avec un pastis, miam! Je n’ai eu le plaisir que d’en gouter pendant un week end, mais quel regal!
Rholala, il n’y a que l’embarras du choix dans les adresses a Paris! Fantastique, j’y cours dès demain! Merci Anne pour cette découverte :)ps: merci pour les remerciements(:p), mais vraiment, tout le plaisir était pour moi 😉
coucou annece pastis a l’air délicieux en effet; mais moi je suis loinnnnn !aurais tu une bonne recette par contre ?
Coucou TrinidadPas encore mais je cherche 😉 A bientôt
oui Anne, ce pastis est une tuerie, et pour la tourtiere, non c’est celle du patissier gascon de aire sur adour qui est une tuerie aussi!!!!!!!!!quant a la seance de dedicace, on voudrait bien en savoir plus et voir les photos, les livres, et patati!!
Alalala le temps est toujours trop court quand on est en ta présence ! la prochaine fois je pense qu’on va décider de t’attacher histoire de profiter un poil de toi ! et maintenant je pars à la recherche du pastis… bon avant je vais reprendre tout mon retard chez toi ! dès que j’ai le dos tourné tu en profites ,-)
Mon cher Dorian, au lieu de lire profiter un poil de toi, j’avais lu de toi à poil, ce qui est, tu me l’accordes, pas du tout pareil :)))
merci anne, t’as vu j’ai voulu passé inaperçue avec un nvx pseudo mais ça a pas marché !! mdr !non sans rire, j’ai fait des modifs sur mon blog, mais c’est réglé.merci en tt cas !
:)) Il est très chouette ton blog !
Je confirme, étant de Dax, allez voir faire les tourtières à l’adresse indiquée par Anne, mais en plus il faut y goûter,car c’est vraiment une trèèèès bonne tourtière.
Juste un petit mot pour Bleck:il ne faut pas croire que les Landais sont complètement fermés à la ‘culture’ extérieure, j’adoooore le cidre brut fermier.Malheureusemsnt c’est vrai qu’on n’en voit pas beaucoup ici.
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Bjr, vous me mettez l’eau à la bouche. Native du sud ouest, nous mangions le pastis pendant les fêtes accompagné d’une crème, un délice. Le gâteau de mon enfance. Les cuisinières se disputaient la meilleure recette. La concurrence était dure. Je salive. Bon appétit.
Merci. bonne journée