Les conserves, je vous en ai déjà parlé notamment ici (clic). À la fois pratique et antigaspi, ce mode de conservation naturel préserve les saveurs et permet de profiter toute l’année de fruits et légumes frais récoltés en plein cœur de saison, lorsqu’ils sont au meilleur de leur goût et de leur prix, à savoir maintenant pour beaucoup d’entre eux !
Voici des conseils pour les réussir :
Il vous faut d’abord du bon matériel
- Des bocaux ! Leur contenance varie de 12,5 cl à 3 litres. Plusieurs systèmes de fermeture existent : rondelles en caoutchouc, capsules à visser ou à couvercle. Mes marques chouchous, Le Parfait et Weck
- Une marmite, un auto-cuiseur ou une cocotte-minute pour la stérilisation et, pour les afficionados (pour les grandes quantités de bocaux), un stérilisateur (électrique ou “tous feux”).
- Des étiquettes
5 étapes pour bien réussir ses conserves en bocaux
=> Choisir le type de conservation adapté. Les conserves au naturel consistent à verser de l’eau bouillante salée sur les légumes placés dans le bocal, ou de l’eau bouillante sucrée sur des fruits.
Pour les conserves au sucre, les fruits sont mélangés à du sirop de sucre, obtenu en mélangeant 500 g de sucre pour 1 litre d’eau. Les conserves à l’huile permettent de conserver des légumes préalablement cuits. On réalise les conserves au vinaigre en faisant dégorger les légumes avec du gros sel avant de les recouvrir de vinaigre.
Le premier bocal auquel on pense, c’est la confiture qui permet de se régaler de fruits rouges, d’abricots, de pêches… même quand la saison est finie.
=> Privilégier les fruits et légumes frais de saison. Leur fraîcheur, leur fermeté et leur aspect impeccable sont primordiaux pour garantir une qualité gustative optimale. Les conserves sont un atout pour profiter toute l’année de fruits et légumes au top de leur rapport qualité/prix. C’est aussi un moyen de moins gaspiller lorsque par exemple on a acheté un peu plus que prévu ou que la récolte du jardin a été abondante.
=> Blanchir les légumes. L’objectif est de neutraliser les enzymes qu’ils contiennent naturellement. Pour cela, on les plonge dans de l’eau bouillante salée entre 2 et 5 minutes, on les retire pour les placer aussitôt dans un récipient d’eau et de glaçons. Cette technique de cuisson, “à l’anglaise”, permet de conserver les belles couleurs des légumes et leur croquant. Cependant, grâce à leur acidité naturelle ou à l’adjonction de jus de citron frais, les fruits, par exemple préparés en confitures, peuvent se passer de cette étape.
Pour les plats cuisinés (ratatouille, sauce tomate ou soupe de légumes), il n’est pas utile de blanchir préalablement les légumes.
=> Stériliser. Cette étape, destinée à détruire les bactéries et les enzymes qui pourraient altérer la conservation (et donc compromettre la consommation), est indispensable. Avant tout, stérilisez les bocaux vides, les rondelles de caoutchouc et les couvercles à l’aide d’une marmite, d’une cocotte-minute (dans ce cas, placez un torchon au fond pour éviter le contact entre le verre et le métal, ainsi que les chocs lors de l’ébullition) ou d’un autocuiseur. Pour ce faire portez l’eau à ébullition et laissez bouillir pendant 10 minutes. Laissez sécher à l’air libre.
Ensuite, après avoir rempli les bocaux de vos préparations jusqu’à 1 cm du bord, fermez-les soigneusement et procédez à une nouvelle stérilisation. Remplissez la marmite ou l’autocuiseur d’eau jusqu’à couvrir les bocaux (l’eau doit idéalement les dépasser de 2 cm). Ces derniers ne doivent pas s’entrechoquer (d’où l’utilisation d’un linge pour amortir les chocs lors de l’ébullition). Portez ensuite à ébullition et laissez bouillir le temps nécessaire. Celui-ci varie selon les aliments et la taille du bocal. Comptez par exemple 1h30 à 100°C pour 1 bocal de haricots verts.
Pour les confitures et les chutneys (bocaux à vis), la stérilisation peut s’effectuer plus simplement, en retournant le bocal bien vissé après avoir versé à l’intérieur la préparation chaude. On laisse refroidir et on retourne le tout. À l’ouverture, un petit “clac” (ou “pop”) sera le gage d’une stérilisation réussie.
=> Étiqueter les bocaux. Date de confection, nature du produit… Vous pouvez même indiquer “à consommer avant le” pour dissiper tout doute. Stockez à température ambiante dans un lieu sec, à l’abri de la lumière.
Se régaler et gagner du temps au quotidien. Une fois vos bocaux bien alignés dans la réserve (ratatouille, soupe ou sauce tomate, courgettes, pêches au sirop, confitures, etc.), il ne vous reste plus, les jours de flemme ou de planning trop serré, qu’à les ouvrir, savourer et apprécier leurs saveurs, et la rapidité de préparation du repas.
Informations pratiques :
Combien de temps peut-on garder les conserves ? En général, les conserves au naturel, au vinaigre ou au sucre se gardent 10 à 12 mois ; les conserves à l’huile 2 mois au réfrigérateur sans stérilisation et 12 mois stérilisées.
Mille et une idée pour conserver…
- Au naturel. Haricots, carottes, petits pois, fonds d’artichaut, endives, poireaux, betteraves, épinards, choux de Bruxelles, champignons, tomates pelées et épépinées, pommes de terre primeurs…
- Au vinaigre. Cornichons, câpres, tomates vertes, mini-légumes en mode “pickles” (oignons grelots, carottes…), chutneys…
- À l’huile. Ail, poivrons et aubergines grillés, tomates séchées…
- Dans la graisse. Confits, foie gras, terrines… et truffes !
- Dans l’alcool. Des fruits comme la cerise, le pruneau, la mirabelle, l’abricot, la framboise…
Sans oublier… Soupes, purées, coulis, tapenade, houmous, rillettes de viande ou de poisson, ratatouille, confitures, compotes…
Ensuite ? Égouttés, les légumes au naturel sont délicieux revenus à la poêle avec des herbes aromatiques ou préparés en salade, en cake, en gratin, en quiche
Et le botulisme
Le botulisme est une maladie grave qui paralyse les muscles. Vous connaissez ses effets d’ailleurs puisque le botox qui donne à nos actrices un profil figé est composé entre autre de toxine botulique. La bactérie, Clostridium botulinum de son petit nom, résiste à l’eau bouillante et se développe quand elle est privée d’air. C’est la raison pour laquelle il faut faire TRÈS attention lorsque l’on prépare des conserves maison. Alors ayez toujours tout très propre, blanchissez et cuisez les aliments au moins 10/15 minutes avant de les consommer s’il s’agit de légumes
Un article pour aller plus loin : Conserves maison, attention au botulisme.
L’info épate belle mère :
La conserve est une invention française. Oui oui ! Fumage, séchage, salaison, conservation dans de l’huile, du sucre, du miel… L’homme a toujours tenté de prolonger la durée de vie des aliments. En 1795, le confiseur Nicolas Appert met au point un procédé révolutionnaire qui portera son nom : l’apertisation.
Le principe ? Placer des aliments dans un récipient étanche puis chauffé pour le stériliser, afin de neutraliser la présence de micro-organismes ou d’enzymes. Fruits, légumes, viandes, poissons… peuvent dès lors être stockés plusieurs mois avant d’être consommés.
Notons qu’Appert n’a volontairement pas déposé de brevet pour son “invention”, souhaitant que le plus grand nombre puisse en bénéficier pour prévenir les épisodes de famine.
En cliquant ici découvrez toutes mes recettes de conserves.
Source : CP www.lesfruitsetlegumesfrais.com
Bonjour Anne,
Merci pour ces conseils pratiques!
Pour réaliser des conserves des soupes, on procède de la même manière que pour les légumes?
Je pense notamment à toutes les courges qui arrivent…
Je sais qu’elles se conservent facilement jusqu’au printemps, mais je préfère m’assurer de bien les utiliser, au moins pour la moitié de ce que je vais acheter.
Merci!
oui, on prépare, on stérilise et on conserve 🙂
Moi, je ne stérilise jamais mes bocaux, mais je les lave au lave vaisselle avant utilisation. Il n’est pas nécessaire de les stériliser avant utilisation, car ils vont être stérilisés pendant 1h30 à 100° à partir de l’ébullition (pour moi).
Pour mes conserve « haricots verts », je ne blanchi jamais mes haricots (trop de travail). Mais, je sors mes bocaux du stérilisateur tout de suite après la stérilisation ainsi ils restent bien verts. Mais vider l’eau avant pour ne pas se brûler, bien sûr !
Et je n’utilise que 15 g de sel (1 cuillère à soupe rase) pour 1 litre d’eau bouilli.
Et voilà, c’est la méthode de ma belle-mère et que je fait depuis des années.
Merci d’avoir partagé ton expérience
Bonsoir Anne,
peux-on faire des conserves de tomates avec des pot de confitures ? et sans stériliser une deuxième fois ?
merci d’avance et bravo pour ce blog.
bonjour
Non, il faut des pots type le parfait
Le message date mais pour clarifier, on peut utiliser des bocaux style confiture avec des capsules twist off, ceux avec un cercle au centre, quand le bocal est bien stérilisé la partie centrale doit être vers l’intérieur et dure. On doit entendre un gros poc à l’ouverture.
je fais des bocaux depuis des années, je prépare mes sauces pour l’hiver mais aussi beaucoup de fruits soit au naturel soit au sirop !
manue 🙂
Trop bon 🙂
Chaque année, je fais des conserves de tomates avec celles de fin de saison, qui sont bien gorgées de soleil et qui ne coûtent pas cher et qui viennent du marché. Il suffit d’enlever le trognon de les couper grossièrement, et de remplir le bocal en les tassant, une cuillère de gros sel, basilic, origan, romarin en plus selon les goûts. Ne pas ajouter d’eau. Rien. Nada. 30 mn de stérilisation, les tomates vont « rendre » leur jus, et « fondre », finalement le bocal sera à moitié plein, c’est normal.
S’utilise toute l’année pour faire des tartes, accompagner un roti, ou juste les poser sur des pâtes,… la peau s’enlève toute seule et c’est très agréable de n’avoir que la pulpe.
Mais surtout, avoir de bonnes tomates qui ont du GOÛT en plein hiver, ça change tout.
Top, merci ISabelle 🙂 Tu utilises un stérilisateur ?
Oui, j’utilise une grande cuve en métal avec le thermomètre au milieu. C’est en vente dans les jardineries.
Je vois. Mon père a cela chez lui 🙂
oui, c’est vintage ! 😉
héhé
merci Anne pour cet article , de saison !! je suis en pleine récolte… de légumes… et à la chasse aux pots . belle journée
Avec plaisir
Bonjour, j’aimerais me lancer mais je viens de lire cet article et du coup j’hésite 😅 ça se soigne cette maladie ? C’est quoi la probabilité que cette bactérie soit présente ? Si j’ajoute un fruit dans chaque bocaux (genre un citron) avec les aliments à risque, est ce que la présence de ce fruit supprime le risque ? Merci
Bonjour Fanny
La probabilité est proportionnelle au soin que vous y apportez. J’ai mis un lien dans l’article pour plus d’info supplémentaires.
Ça tombe vraiment bien, je viens d’investir dans des pots des bocaux!!
en lactofermentation aussi !
Pour l ail ds l huile , il faut aussi les « blanchir » avant ? Pour éliminer les bactéries … ?
Audrey Vincent ?
Troo forte je viens de finir mes conserves…tu segmentes aussi bien que tu coupes ;_)