
St James
L’Hôtel restaurant Saint James situé à Bouliac (Gironde) fermera ses portes ce dimanche pour mieux se réinventer dans quelques mois. L’établissement racheté par Jean Christophe Parinaud fin 2022 démarre une cure de grands travaux dès cet automne : rénovation totale de l’hôtel et du restaurant avant quelques mois plus tard la construction d’un SPA, de villas et la réhabilitation du Château Terrefort.
La part belle sera donnée aux matériaux naturels (bois, lin, pierre) pour une ambiance très cocooning signée de l’architecte Laurent Maugoust.
Objectif : un passage aux 5 étoiles côté hôtel et l’espoir d’un second macaron pour Mathieu Martin dans le nouveau restaurant gastronomique. La réouverture, si tout se passe comme prévu, est envisagée en juin 2024.
Les chefs qui ont fait l’histoire
- Yann Potet
- Michel Portos
- Mathieu Martin
- Gilles Dudognon
- Nicolas Magie
Pour fêter cette fermeture temporaire, le Saint James a organisé un merveilleux déjeuner avec, en cuisine, tous les chefs ayant présidé aux fourneaux de cette belle maison. Jean Marie Amat qui nous a malheureusement quitté en 2018 était représenté par Gilles Dudognon qui a travaillé à ses côtés. Nicolas Magie n’a pu être présent pour raisons de santé mais Michel Portos et bien sûr Mathieu Martin et le pâtissier Sébastien Bertin étaient là.
30 ans de haute gastronomie
L’atmosphère était très émouvante. De nombreux convives ont partagé leurs souvenirs du Saint James, qu’ils soient personnels ou professionnels. Pour ma part, j’y ai passé d’excellents moments et me rappelle encore d’une meringue aux olives de Michel Portos, d’une purée d’artichauts de Macau de Mathieu Martin ou encore d’un cochon de lait confit et vieux Parmesan de Nicolas Magie.
Et puis bien sûr, j’ai en mémoire tous les marchés de producteurs. Je pense que je suis venue à chacun d’entre eux. C’était formidable 🙂 . J’espère que cette formule perdurera dans la future version 2.0.
Sans transition, voici ce que nous avons pu déguster :
Un menu d’au-revoir ultra créatif et gourmand
Champi « iodé », beurre blanc, algues et plancton végétal, un excellent plat signé Mathieu Martin. Le beurre blanc apporte toute la gourmandise. Il est suivi d’une huître du bassin, caviar vintage Sturia, coquillages et chou fleur, un plat créé par Nicolas Magie. Ce voile façon raviole était juste incroyable.
- Champi iodé, beurre blanc, algues, plancton végétal (Mathieu Martin)
- Huîtres de bassin, caviar Vintage, coquillages, chou-fleur (Nicolas Magie)
- En gros plan
Puis un rouget de Méditerranée façon bouillabaisse, jeunes légumes et jus concentré (Michel Portos). Toute la Méditerranée est dans l’assiette avec ce voyage à destination de Marseille. L’ancien chef y est installé depuis son départ de Bordeaux. Il est suivi d’un plat autour de la truffe avec endives, betteraves et vieux Comté (Mathieu Martin).
J’ai beaucoup aimé cet accord très original qui mêle différentes saveurs que l’on n’a pas l’habitude de voir associées. Surprenant et délicieux. On sent son amour pour le végétal dans ce plat très réussi.
- Rouget de Méditerranée façon bouillabaisse
- Un plat de Michel Portos
- Les truffes, endives, betteraves, vieux Comté
- Un plat de Mathieu Martin
Est venu enfin le merveilleux pigeon de Madame Le Guen, oignons, jus aux épices et salade végétale. Un plat du regretté Jean-Marie Amat réinterprété par Gilles Dugonon. Il est surprenant de constater que ce plat n’a pas pris une ride. C’est savoureux, parfumé, à la fois simple et complexe.
- Pigeon de Madame Le Guen, oignons, jus aux épices et salade végétale
- Un plat de Jean Marie Amat, réinterprété par Gilles Dudognon
Et pour finir, les desserts très gourmands de Sébastien Bertin :
- La carotte, orange amère, sarrasin et curry Masalchi
- Le chocolat, cacahuètes, gingembre et feuille de cumbava
- La carotte
- Sébastien Bertin
- Le chocolat
Ces plats étaient accompagnés de grands vins de la maison :
- Magnum Corton-Charlemagne Grand cru, Domaine de Montille 2012,
- Double-Magnum Pessac-Léognan, Château La Louvière 2002,
- Magnum Moulin à Vent « Clos de Rochegrès » – Château des Jacques 2020,
- Saint Julien, Château Gruaud-Larose 1989
- et enfin Sauternes, Château de Fargues 2004.

Grands vins
Un très joli moment. J’ai quitté le lieu à la fois nostalgique et enthousiaste à l’idée de découvrir dans quelques mois le nouveau Saint James.
Bravo à tout l’équipe et merci encore à Yann Potet et un clin d’oeil à Marie Borgel qui m’avait fait découvrir le lieu.

L’équipe du restaurant
Un dernier regard avant de partir !
- Terrasse
- Le panorama
- St James
- Eglise de Bouliac
Hôtel Restaurant St James – 3 Pl. Camille Hostein, 33 270 Bouliac
mais oui!
à suivre
tu y retourneras ,à suivre alors ….
(rigolo,hier purée d’artichaut ici aussi, mais sans doute moins raffinée que celle de tes souvenirs:)
Oui, trop bien 🙂
Ce menu fait rêver mes papilles !!!!
J’en suis ravie 🙂