La semaine dernière, alors que nous étions à Montoreau en Anjou, nous nous sommes arrêtés pour visiter la champignonnière du Saut aux Loups. C’est une ancienne carrière de tuffeau, la pierre blanche locale. Quand cette activité s’arrête, en 1900, elle devient un site de culture de champignons, le taux d’humidité (80%) et la température constante de 13°C des caves s’y prêtant idéalement.
La visite de la champignonnière
Le Saut au Loup est aujourd’hui plus un site touristique qu’un « vrai » site de production de champignons (même si une petite tonne de champignons est produite chaque mois pour le restaurant).
Le parcours de visite est tout à fait pédagogique et l’on peut voir voir « en vrai » la culture des pleurotes, des shiitakés et autres champignons de Paris qui seront consommés au restaurant.
Il est intéressant de voir l’évolution des pratiques à travers le temps : d’hier, quand on ne savait pas trop comment se reproduisaient les champignons à aujourd’hui. J’ai trouvé que c’était très bien fait, bien scénographié et intéressant notamment pour les enfants.
Et j’ai appris, chose que j’ai trouvée stupéfiante, que les champignons de Paris grossissaient d’1 mm par heure.
Fou non ?
C’est un endroit que je vous conseille de visiter pour découvrir cette culture souvent méconnue.
Le restaurant :
La boutique et le restaurant de la champignonnière du Saut aux Loups sont situés dans une partie des anciennes habitations troglodytiques du hameau de la Maumenière. C’est très atypique et vous pouvez tout à fait vous y arrêter après la visite pour y goûter à la spécialité locale, les Galipettes.
Les galipettes ?
Historiquement les champignons de Paris étaient cultivés sur des petites buttes de terre. Ceux que l’on utilise pour faire les Galipettes étaient les plus gros, ceux qui se mettaient à rouler de la butte, emportés par le poids de leurs chapeaux. Les champignons faisaient ainsi des galipettes. Ce sont donc par extension des têtes de gros champignons de Paris farcies.
Le champignon peut être farci de rillettes, beurre d’escargot, saumon fumé, andouille, fromage de chèvre et autres produits de la région de Saumur. Surprenant et original ! Je vous ai ramené la recette (clic) .
Quelques astuces pratiques glanées sur place concernant les champignons :
Comment préparer et conserver des champignons frais
- Conservation au réfrigérateur : 5 jours en moyenne pour une bonne conservation, dans un sachet en papier, dans le bac à légumes
- Conservation au congélateur : Essuyez-les avec un chiffon et coupez l’extrémité du pied (à l’exception du shiitaké qui a un pied filandreux). Faites blanchir les champignons dans de l’eau salée vinaigrée. Laissez refroidir puis congelez dans un sac. Quand vous voudrez les préparer, la veille au soir, sortez votre sachet du congélateur, et laissez-le décongeler toute la nuit dans le réfrigérateur avant de le cuisiner.
Comment cuire les champignons
Les pleurotes, shiitakés, pholiotes et champignons de Paris se préparent tous de la même façon, seuls ou mélangés si vous le souhaitez.
Préparez les champignons (lavez-les si besoin dans une eau citronnée (pour les Paris). Taillez-les puis faites les suer quelques minutes dans une poêle, sans matière grasse, pour éliminer leur eau.
Quand il n’y a plus d’eau dans la poêle, ajoutez un peu de beurre ou d’huile, une pincée de sel et de poivre, un peu de persil. Laissez cuire quelques minutes, c’est prêt. Vous pouvez si vous aimez ajouter un peu de vin blanc ou de crème.
Si vous passez à proximité, n’hésitez pas à vous arrêter !
Champignonnière du Saut-Aux-Loups, 81 Avenue de la Loire, 49 730 Montsoreau
MONSIEUR MADAME Bonjour je suis interessée par vos champignons je voudrais savoir si vous faites des envois car je suis du Loiret merci
Bonsoir
Vous n’êtes pas sur le site de la champignonnière, vous êtes sur mon site :p
Puisque vous étiez en saumurois, j’espère que vous avez gouté à nos extraordinaires rillauds, appelés rillons en Touraine, et qui accompagnent merveilleusement nos foués (fouaces) cuites en 3 mn dans un four à pain dans une de nos demeures troglodytes avec une fillette de Champigny, de Chinon ou de Bourgueil. Ne terminez pas ce repas sans un crémet d’Anjou, subtilité à la crème fraiche et au blanc d’oeuf. Bon, ok, j’ai le superlatif facile quand il faut parler des divines surprises gastronomiques de ma région. Kurnonsky n’est pas né à Angers pour rien. Vous me mettez de fort bonne humeur je vais me monter une bouteille de Quart de Chaume.
Bonsoir Jean Eudes. J’en avais goûté quand j’étais allée en Touraine. Je n’ai malheureusement pas eu le temps de goûter les fouaces. Par contre je me sus régalée avec du Saumur Champigny et ai dégusté un quart de CHaumes à tomber par terre au Domaine FL. Je vais faire un article. Et bien sur à Angers, j’ai suivi les traces de Curnonsky <3
Et comme ça , mon bon, nous pourrons » baiser une fillette » comme disaient nos anciens !
en tout bien tout honneur bien sûr !…Il s’agissait de boire un bon p’tit coup d ‘ blanc !… C’est
sûr qu’ils avaient un langage assez » fleuri » nos adorables campagnards .
mdr 🙂
Bonjour Anne
C’est instructif cette visite !!
Bon, je suis de même dans les champignons, les cèpes !
Ayant eu une pousse, en fin de semaine dernière, j’en fait déshydrater !!
Dans les sauces, ou pour Noël , ce sera bien !!
Merci pour tout
bises
Miam 🙂
Passionnant
merci Anne pour la visite et tous ces conseils (et les photos sont waouh !)
omelette aux champignons av hier (pour célébrer l’automne ah ah ah ) je suis dans le thème !
Parfait 🙂
Reportage passionnant ! Merci de nous faire profiter de tes escapades !!!! C’est un peu comme si tu nous emportais dans ta valise !!
Avec plaisir Annie 🙂
En effet c’est très chouette à visiter mais le restaurant est un vrai attrape touristes….il y a mieux et plus authentique à qq km. Merci pour vos articles toujours intéressants.
En cette saison, c’était très bien. C’est touristique, c’est vrai, mais j’ai bien aimé la visite, très instructive.
Merci de cette belle visite que nous n’avons pas faite, bien que visiter Monsoreau. Par contre fait la visite de la cave de Bourré près de Montrichard dans le Loir et Cher. Cave identique avec les pierres de tuffeau. Si vous y passer juste en face dans ce petit village voir aussi la ville souterraine,
Merci Claude. Je suis rentrée mais je garde l’adresse.
J’adore les pleurotes grises – jamais vu de roses – hélas je n’en trouve plus depuis un moment au supermarché, grrr… j’espère qu’ils vont revenir.
On croise les doigts 🙂