Je commence aujourd’hui une saga de 3 épisodes consacrée au piment d’Espelette. Hier avait lieu à Bordeaux une conférence de presse du syndicat professionnel et j’y ai appris plein de choses sur la culture et l’utilisation du piment. Voici donc le premier volet aujourd’hui.
Le piment d’Espelette ou Ezpeletako Biperra, en basque in the text, est à la mode depuis quelques années déjà. Ce piment AOC (l’appellation fête ses 10 ans cette année), et AOP apporte une touche de chaleur en bouche ainsi qu’une note fruitée et aromatique aux préparations. C’est un piment épice et non un piment légume, totalement adapté à nos palais occidentaux (vous n’avez pas la bouche en feu). Son succès croit d’année en année et c’est une filière agricole qui marche.
Pour donner quelques chiffres :
- 68 tonnes de poudre de piment d’Espelette on été récoltées en 2009, 98 tonnes en 2009 et 129 tonnes en 2010.
- 1/3 de producteurs de plus depuis 2 ans et demi
Un vrai succès !
Mais d’où vient le piment d’Espelette et comment est-il cultivé ?
Le terroir …
C’est beau non ?
Blotti contre le Piémont Pyrénéen, le terroir AOC s’étend sur 10 communes (Ustaritz, Jatxou, Halsou, Larressore, Saint Pée sur Nivelle, Souraïde, Cambo les Bains, Aïnhoa, Itxassou, et Espelette). Le microclimat est subtropical, caractérisé par une pluviométrie généreuse, des températures douces et les fameux vents du sud, Haize Hegoa.
La culture …
Il n’existe qu’une seule variété locale et ancienne, la culture se fait en plein champ, les traitements phytosanitaires systématiques sont interdits et les irrigations strictement réglementées. Tout est fait à la main.
Les graines sont semées en mars dans du terreau :
Vers fin mars ils sont repiqués puis, en mai ou juin, ils sont plantés en plein champ. En juin, juillet, il faut mettre des tuteurs.
La pleine récolte démarre en août et dure jusqu’au 1er décembre. Les pieds de ce très joli arbuste d’environ 1.10m de haut sont très prolifiques. Sur un même pied cohabitent des fleurs, des piments verts et des piments mûrs, les rouges.
Demain la suite, à savoir la maturation, le séchage, le broyage.
Enjoy !
Crédit photos : Piment d’Espelette
Couleurs magnifiques, le printemps est bien là. C’est vraiment un produit bien spécifique à travailler, j’y pense pas assez souvent à le cloquer dans mes petits plats !
Il va falloir y penser surtout pour les plancha de l’été.
Belle journée
Merci Anne Hélène
Je rêve depuis longtemps d’aller à la fête du piment d’Espelette et de voir les façades des maisons où pendent les tresses…
Je l’utilise beaucoup en cuisine, j’aime cette saveur épicée qu’il apporte sans pour autant envahir et dénaturer un plat… des moules à la plancha avec du piment d’Espelette…
Merci pour ce reportage, j’attends demain pour la suite…
Merci =)
Ah le piment d’Espelette ! Un ingrédient indispensable dans ma cuisine qui relève merveilleusement les plats 🙂
OH que oui 🙂
moi aussi j’en utilise tout le temps ! et je trouve que c’est une plante vraiment magnifique .
Merci de nous instruire en plus !
bon vendredi
de rien 🙂
Pour ceux qui « touristeront » dans la zone de production, n’oubliez pas de visiter la fabrique artisanale de Makhilas Ainciart-Bergara de Larressore. Ce n’est pas de la pub, c’est juste pour faire partager le plaisir que j’ai eu en découvrant le savoir faire ancestral transmis de père en fils voire en gendre et en fille depuis plusieurs décennies.
Merci pour l’adresse
Salutations,
Il est aussi bon qu’il est décoratif dans une cuisine.
J’ai hâte de lire la suite de votre reportage…
Allez à bientôt,
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🙂
Marrant cet engouement pour le piment d’Espelette depuis quelque temps….à l’époque où on allait en vacances au Pays Basque, ils faisaient plutôt couleur locale que produits gastronomiques! Leur couleur est superbe sur ces photos!
oui, ils sont magnifiques
In-dis-pen-sables, ils sont. J’en mets pratiquement dans tous les plats, en association avec du poivre, totalement accro aux Biperrak.
🙂
Je n’y pense pas toujours pour épicer ma cuisine et c’est dommage. Il faut au moins une fois aller à La fête du piment d’Espelette (si mes souvenirs sont bons le dernier week-end d’octobre). Les maisons recouvertes de piments sont magnifiques, et l’ambiance de la fête je ne vous dis pas.
Ahlalal, l’ambiance là bas, c’est sur que c’est top 🙂
Superbes photos ! j’adore le piment d’Espelette, malheureusement j’ai des soucis pour le conserver. Alors je l’achète en purée.
A propos du citron caviar, j’ai cherché dans les 4 halles de la rue Montorgueil à Paris, pas trouvé.
Superbes photos ! J’adore le piment d’Espelette mais j’ai des problèmes pour le conserver (en poudre), je t’en avais déjà parlé. Donc un producteur sur un salon m’a conseillé de l’acheter en purée, évidemment l’utilisation est différente.
ps : j’ai cherché le citron caviar dans le quartier des halles à Paris, rien. Dommage !
Pour la conservation ; A l’abri de la lumière ou dans le bas du réfrigérateur 😉
ce piment est divin … on adore !!
j’adore aussi 🙂
Même au Cameroun, le piment garde sa valeur et constitue pour ce fait une opportunité sans pareille pour les jeune…..