C’est avec Gaëtan Mérieau de la Ferme de La Goichonnière que j’ai découvert la mogette de Vendée. Bien sûr je connaissais mais je n’en avais encore jamais cuisinées ni goûtées. Ce haricot blanc lingot fait partie intégrale du patrimoine culinaire de cette région et Le-Poiré-sur-Vie en est le coeur.
Originaire du Mexique, la mogette a été rapportée en Europe par les navigateurs Espagnols. Au fil des décennies, la Vendée, territoire au climat propice, s’est imposée comme l’un des bassins principaux de production.La mogette bénéficie depuis 2010 d’une IGP (indication géographique protégée). Il s’agit donc d’un haricot blanc sec, tendre, à la peau fine, lisse et brillante et qui a tendance à éclater à la cuisson. Il est appréciée pour sa chair tendre et fondante, sa peau fine et son goût typique. On dit qu’en bouche il dégagé un léger parfum de châtaignes et des notes de poireaux. Contrairement à d’autres haricots, il est peu sucré.
« Chez moi m’explique Gaëtan, il y avait toujours une cocotte de mogettes qui attendait au coin du feu. Cela faisait partie de l’alimentation de base. Aujourd’hui elle reste encore très présente, à la fois dans les foyers mais aussi dans les fêtes locales, où l’on se régale de grillées de mogettes ».
La culture de la mogette
C’est une culture qui n’est pas des plus aisées.
- La plantation se fait en mai. Les anciens avaient des dictons me raconte Gaëtan. Ils disaient par exemple « Si on plante à l’Ascension on récolte à foison) ou encore « Planter à la Saint Didier, récolte en quantité ».
- Une semaine à 10 jours après avoir été semée, la plante sort de terre. Elle pousse très rapidement.
- La floraison arrive en juillet. Ce sont des petites fleurs blanches. Puis ensuite, des gousses se forment, un peu comme des haricots. Les mogette arrivent en fin de vie en août.
- La récolte a lieu fin août début septembre. La plante mesure alors environ 50 cm de haut. Les gousses sont ensuite ouvertes pour pouvoir récupérer les gaines qui sont dépoussiérées, triées et mises en sachet.
En tout début de saison elle se vend en demi sec puis à partir de fin septembre, en sec.
Combien de mogettes faut-il compter par personne :
On compte 80 g de mogettes sèches par personne avant trempage m’a dit Gaëtan.
Comment cuire les mogettes
Si vous acheter les mogettes en sachet, il faudra les rincer et les faire tremper la veille au soir. Le lendemain, égoutter, et mettre dans une cocotte. Ensuite recouvrir d’eau froide, ajouter de l’ail et laisser mijoter 2 heures à couvert. Découvrez ici la recette traditionnelles des mogettes à l’ail.
Où acheter des mogettes de Vendée ?
A la ferme de la Goichonnière (réseau Bienvenue à la ferme). Il y a une boutique à la ferme, Lieu-dit La Goichonnière 85170 Le Poiré-sur-Vie (ouvert le vendredi et samedi toute la journée). Vous trouverez également leurs produits à la boutique Au Tablier Sucré, bourg du Poiré sur Vie (ouvert vendredi 9h30 – 17h30 sans interruption et
Samedi 9h30-12h30)
Vous pourrez les choisir soit sèches en sachet ou en conserve.
A manger par exemple avec un délicieux jambon de Vendée ou encore faites-en des grillées de mogettes.
Je connais les mogettes depuis que je suis petite (il y a un certain temps !!!), nous allions en vacances en Vendée. Nous ne connaissions pas ce nom mais on a vite apprécié et on aime toujours !
On a trouvé cela excellent 🙂
le club vidéo des Sables souhaite réaliser un film sur les mogettes et pour cela nous aurions besoin d’un spécialiste et aussi d’un lieu de culture
Pourrais-t-on se rencontrer ??
Merci d’avance le président du video85340
P Roussouliere
Pierre, j’ai un blog cuisine =D Je n’ai pas de lieu de culture dans mon appartement bordelais.
Je connais les mogettes depuis toujours bien que dans mon enfance (bien lointaine !) je n’en ai pas mangé car l’Auvegne n’était pas productrice de cet haricot.
Mon père, originaire d’Angoulême, me racontait que certains jours de la semaine, une femme passait dans les rues de la ville avec une énorme marmite posée sur un réchaud, le tout dans une remorque et dans laquelle mijotaient des mogettes.
Ma grand’mère, qui avait la réputation d’être une bonne cuisinière, ne les cuisinait pas car elle les achetait à la marchande de rue.
C’était pareille pour les anguilles.
C’était dans les années avant même le 20ème siècle !!!
mdr 🙂