Pour ceux qui ne sont pas amateurs de voile, La Solitaire URGO Le Figaro est une course, sans assistance, au temps, qui se dispute en quatre étapes. Les bateaux, tous les mêmes, naviguent au bord des côtes sur 1500 à 2000 milles, pendant 10 à 13 jours. Ces dernières années le départ est donné à Bordeaux, raison pour laquelle je vous en parle. Non je ne me suis pas transformée en blogueuse voile.
Avec mon mal de mer je ne tiendrai pas 2 jours.
Je m’égare.
J’ai eu la chance de pouvoir passer un peu de temps avec l’un des skippers avant qu’il ne parte. Il s’appelle Anthony Marchand, il est breton, et en est à sa 7 è course du Figaro. Il réussit à vivre de sa passion et l’un de ses rêves serait de participer au Vendée Globe.
Il m’a fait visiter son bateau, j’avoue que j’étais curieuse de voir. Le premier truc qui m’est venu à l’esprit c’est :
Punaise, que c’est petit !
Le bateau mesure moins de 10 mètres de long et la cabine (dans le ventre du bateau) est bien plus petite. Là dedans il faut caser le matériel informatique, de navigation (GPS et tout le toutim), le nécessaire de survie (vêtements, eau, nourriture) etc.
Ensuite, j’ai pensé !
Bon sang, c’est plus que spartiate !
Le lit t’oublies, les toilettes t’oublies, la cuisine c’est une bouilloire etc. Pendant la course, le skipper dort couché par terre dans le bateau. Anthony m’a dit qu’il n’avait même pas un sac de couchage. Le bateau doit être le plus léger possible alors tout ce qui est superflu, il n’y a pas. Donc on se lave avec un spray type shampoing sec pour le corps (je ne savais même pas que cela existait), on se protège du soleil et côté nourriture, voici ce qu’on mange : Paella lyophilisée, magret de canard en poudre ou encore tartiflette reconstituée.
Oui, je sais, cela vend du rêve n’est-ce-pas.
Ce n’est pas sans me rappeler ce que mangeait Jean François Clervoy dans l’Espace.
Je suis très admirative de ces marins, qui sont encore aujourd’hui des aventuriers. Certes ils sont mieux équipés qu’au temps de Christophe Colomb mais affronter les éléments déchaînés là dessus, c’est juste wow. Cela m’a rappelé une conférence donnée par Maud Fontenoy pour les Universités Hommes Entreprises du Château Smith Haut Lafitte. Tout le monde était suspendu à ses lèvres alors qu’elle racontait sa traversée à la rame et la question que nous nous posions tous était : Mais pourquoi, pourquoi fait-elle cela.
Le plus dur m’a t-il dit c’est de rester lucide malgré le manque de sommeil. Une décision qu’on prend en moins d’une seconde quand tout va bien m’a-t-il expliqué peut prendre jusqu’à 12 secondes pour arriver au cerveau quand vous êtes épuisé. Et il y a des situations où vous n’avez pas 12 secondes.
Et là, j’ai pensé à sa mère …. OMG !
Bref, merci Anthony de ton temps et juste un gros MERDE pour demain !
Vous pouvez suivre sa course sur son Facebook : Anthony Marchand navigateur et sur le site web www.lasolitaire.com.
Enjoy !
je trouve aussi que c’est impressionnant et avais entendu de nombreux reportages notamment sur France info
bravo les gars et les filles !
Bravo c’est super !
🙂
Suite à la lecture de ton article je venais l’encourager mais…….. Arf… je suis triste pour lui : « 1h14 : Anthony Marchand (Ovimpex Secours Populaire) a lui aussi perdu sa grand-voile, déchirée, il fait également route vers les Sables d’Olonne. »
Je reviens juste de Paris, je n’avais pas vu. Tu me l’apprends. Argh :/