Si vous venez dans la région espagnole des Asturies au nord de l’Espagne, vous ne pouvez pas rater ces drôles de constructions dont vous pouvez voir un exemple ci-dessus. Il s’agit de granges sur pilotis, des greniers qui avaient pour vocation le stockage des céréales, principalement le maïs. Ils étaient également utilisés pour la conservation des pommes de terre, des pommes fruits ou encore pour le séchage de pièces de charcuterie. Les plus anciens datent du quinzième siècle et on en dénombre plus de 20 000 dans cette province où ils sont considérés comme un bijou de l’architecture populaire.
On les trouve sous deux formes :
- Les carrés, appelés hórreos, avec un toit pyramidal à 4 pans
- Les rectangulaires appelés paneras (on y stockait le maïs pour faire le pain, ce sont les plus récents en général)
Excepté cette différence, les 2 constructions sont similaires, à savoir bâties sur des pilotis en pierre. Le corps principal du bâtiment est lui en bois, principalement en chêne. Entre les deux, des dalles de pierre, souvent des anciennes meules de moulin. Dans la région des Asturies, les toits sont couverts de tuiles mais plus on s’approche de la Galice et plus on trouvera de l’ardoise à la place.
La plupart ont encore l’escalier d’origine, qui permettait de monter dans le grenier. A noter qu’il y avait toujours un espace de quelques centimètres entre ce dernier et l’intérieur de la construction.
Pourquoi, vous demandez vous ?
Exactement pour la même raison que l’utilisation de la pierre comme pilotis. Pour éviter que les rongeurs ne pénètrent dans la réserve de céréale. Pas de bois, pas de chocolat rat. :p #pardon.
Quelques photos :
Aujourd’hui ils ne sont plus beaucoup employés dans leur usage d’origine. Ils peuvent être transformés en chambres d’hôtes, en endroits zens pour se relaxer etc. C’est vraiment superbe.
Drôle d’endroit en effet, à préserver pour un partage en chambre d’hôte. Merci pour nous l’avoir fait découvrir pour ma part. Bonne fin de journée, bonne fête des mères. Nicole
Merci et bonne fête des mères à toi aussi 🙂
Nous allons descendre vers St Jacques de Compostelle jeudi et nous passons par les Asturies, nous al
lons essayer de trouver ces greniers. Merci de nous faire découvrir ces endroits. Bonne fete des mères.
Any.
Merci et bonne fêtes des mères à toi aussi
Bonjour Anne, et merci de tout cœur pour cet article. Entre 2013 et 2014 nous avons passé un an en Galice, à bord de Roz Avel, a sillonner les rias et a trainer dans les petits ports de pêche (mais aussi les grands, entre A Coruña et Vigo). Les « horreos » sont des éléments essentiels dans le paysage rural galicien. Moins élaborés que les asturiens, ils sont par contre impressionnants du fait être, pratiquement tous, faits en granit (j’en ai vu quelques uns en bois, à Betanzos, au fond de la ria de Sada, et c’était des machins mis en place pour animer un square, purement touristiques).
La richesse des familles se montre par la taille du « horreo ». Le curé de la paroisse en aura un deux fois plus long que les autres. Dans le jardin du Pazo de Aldan, pas loin de Pontevedra, j’en ai vu un qui est supporté par trois rangées de piliers, ce qui atteste de la bonne fortune de la famille des Comtes de Aldaõ. Quelques données par ici https://rozavelitineraires.wordpress.com/2014/01/24/la-danza-de-san-sebastian-a-aldan/ et des images ici https://vimeo.com/111745572
OK, trêve de digressions historiques, nous sommes sur « papilles », alors l’affaire de goût des propriétaire des « horreos » s’appelle « empanada ». Dans le temps, les « horreos » étaient les greniers à maïs. La farine de maïs servait à la fabrication de la pâte de cette tourte incroyable, qu’on fait maintenant à base de farine de blé (le must étant le blé complet, et la version dessert, « empanada de manzanas », étant un passage obligé dans le nord de l’Espagne). Et avant le maïs (venu des Amériques dans le sac des marins galiciens qui fournissaient le plus fort du contingent des caravelles de Don Cristobal Colon – pourquoi crois-tu qu’on mange des « empanadas » au Chili, en Argentine, même au Venezuela ?) c’était, comme en Corse, la farine de châtaigne.
Et aussi, Anne, « galegos y asturianos son primos hermanos »). Tiens, tu m’as fait plonger dans la nostalgie… promis, j’y retournerai et je ferai encore plus d’aquarelles. Et manger encore plus de « empanadas ». De atun, de pollo, de calamares, de bacallau. De todo.
Merci pour toutes ces infos 🙂
Bonjour , nous avons aussi chez nous dans le sud-ouest gascon quelques greniers de ce type pour protéger les récoltes des rongeurs et autres « nuisibles » . Mais il est vrai qu’ils sont moins nombreux qu’en Asturies !
🙂
original et à découvrir !
manue 🙂
Oui, à voir 🙂
magnifiques en effet
merci pour ces photos et ces infos
<3