La semaine dernière j’ai participé au Vinocamp de Lisbonne organisé par Miss Vicky Wine et Planète liège. Un vinocamp à l’instar d’un blogcamp ou d’un foodcamp est une sorte de réunion de gens ayant un même centre d’intérêt et qui mettent en commun leurs réseaux, leurs compétences, leurs envies pour découvrir, partager, réfléchir sur des problématiques qui les concernent.
Je ne suis pas concernée directement par le vin, mais quand on pense gastronomie, le vin n’est jamais bien loin. Lors de ce weekend au Portugal j’ai pu notamment d’apprendre beaucoup de choses sur les bouchons en liège, ceux qui obturent nos bouteilles de vin ou de champagne et qui leur apportent une valeur ajoutée grâce à leurs qualités de préservation et leur naturalité. J’avais déjà abordé ce sujet lorsque j’avais visité l’institut du Liège en Catalogne mais j’ai pu cette fois ci voir en vrai comment se récoltait le liège.
Je vous emmène ?
De l’arbre à la bouteille, les étapes dont nombreuses avant que le liège ne se transforme en bouchon. Ces étapes obéissent à des règles très strictes, définies par attention, tadam, ….. le Code International des Pratiques Bouchonnières. Vous en rêviez, ils l’ont fait.
Nous nous sommes donc rendus dans la région de Coruche, à environ 1 heure de Lisbonne. Là bas les chênes-lièges sont rois.
Tout commence par l’écorçage qui consiste comme son nom l’indique à retirer l’écorce extérieure de l’arbre. La récolte s’effectue de mai/juin à fin août au moment de la phase active de la croissance de l’arbre, ceci afin d’éviter de blesser l’arbre. On prélève l’écorce des chênes-lièges tous les 9 ans (le temps que l’écorce se regénère, c’est une des spécificités de cet arbre).
Les 2 premières collectes ne servent pas à la fabrication des bouchons, la qualité n’est pas suffisante. Cela sert comme matériau de construction, d’isolation etc. Ce n’est qu’à partir de la troisième (l’arbre est alors âgé de 38 à 45 ans) que les propriétés du liège seront adaptées à la production de bouchons de qualité. On appelle cette qualité de liège du liège d’amadou ou liège-femelle.
L’écorçage, appelé levée pour le liège femelle est une activité traditionnelle qui ne peut être réalisée que par des spécialistes, les leveurs. Pour ne pas maltraiter l’arbre, il faut faire preuve de dextérité et de beaucoup d’expérience, héritées d’un savoir-faire transmis depuis des générations.
Les leveurs utilisent cette petite hache :
Ensuite voici comment ils pratiquent pour ôter l’écorce, le fameux liège :
A noter que le liège de pieds, au bas des arbres, n’est pas récolté, car son utilisation pourrait représenter un risque organoleptique pour le vin.
Les écorces sont ensuite collectées via un tracteur :
Puis elles sont empilées dans un camion qui partira vers l’usine, une fois plein.
L’arbre, quand à lui, une fois nu, est marqué d’un chiffre. C’est celui de l’année en cours. On marque donc 4 en ce moment pour 2014.
Allez hop, demain, on visite l’usine !
L’info épate belle mère/belle fille (rayer la mention inutile) du jour : Une forêt de chênes-liège s’appelle une suberaie.
La seconde info épate belle mère/belle fille (oui ceci est un grand jour). On ne dit pas un chêne liège, des arbres, mais un chêne-liège, des chênes-lièges. Seuls les noms et les adjectifs qui entrent dans la composition d’un nom composé peuvent prendre la marque du pluriel, les autres mots (verbes, prépositions, adverbes, pronoms) restent invariables.
Merci au Vinocamp, à Planète liège (Emilie, Marion <3 ) et à Anne Victoire pour cette chouette balade.
Enjoy !
Très jolie information… moi non plus je ne savais pas d’où venaient nos chers bouchons de bouteille !
Quant aux infos épate belle mère/belle fille : waouh ! C’est qui qui va briller en débouchant le vin ce soir ?
Merci Anne !
PS : les bouchons en plastique que tout le monde déteste permettent de préserver ce fameux liège pour les bonnes bouteilles. Inutile de mettre un si précieux bouchon pour un rosé à 4 € produit en masse et à boire avant la fin de l’été ! Mais… mais il y a quelques progrès à faire car certains sont vraiment beurk. Un bouchon vissé m’irait aussi bien. 🙂
🙂 J’espère que tu vas gavé briller ^-^ :))
Est ce vrai que l’on peut rapporter les bouchons de liège utilisés, dans les magasins Nicolas, plutôt que de les mettre à la poubelle? Qu’en fait on? d’autres bouchons ou des produits dérivés?
Bonjour Dominique.
Alors, oui c’est vrai. Ces bouchons sont revendus pour être transformés en isolant, décoration, semelles de chaussures..
Avec l’argent collecté Nicolas s’engage à replanter des chênes-lièges en Pyrénées Orientales. 250 arbres ont été plantés depuis 1 an. Et 8 000 bouchons collectés = 1 chêne-liège planté
Voilà, vous savez tout (merci Corentin Layec de Chez Nicolas pour les infos)
Super!! Alors, allons toutes porter nos bouchons usagés chez Nicolas!!!
c’est pas grand chose mais j’aime l’idée que je participe un tout petit peu à la plantation de chênes-lièges dans une région que j’adore: les Pyrénées Orientales!! Merci
Une bien jolie région. Merci Dominique
Oui c’est vrai , Dominique , ici Monsieur Nicolas m’a laissé entendre que c’était recyclé mais je ne suis pas sûre que cela soit vraiment pour faire de nouveaux bouchons .
@permangle c’est expliqué juste au dessus :p
[…] D'où vient le liège des bouchons. Liège La semaine dernière j’ai participé au Vinocamp de Lisbonne organisé par Miss Vicky Wine et Planète liège. […]
Bonjour, merci pour votre article, je ne connaissais pas le vinocamp ! jespere quil y a une autre édition pour y aller
Oui, c’est un évènement très intéressant.
Pou-vu qu »elsa n’arrive pas pour nous expliquer la THEORIE des masses ! ^^
Merci 😉
Pas besoin de partir au Portugal, dans le sud de la France le liège est récolté aussi
Plus de la moitié du liège récolté dans le monde vient du Portugal Irène. Je sais très bien qu’on en produit en France, on en produit aussi en Espagne (il y a plusieurs articles sur mon blog là dessus) et dans d’autres pays du bassin méditerranéen.
Imagine @Irene ! Le rapport salaire prix de vente est — au Portugal entre d’autres.
c pile poil de la ou vient ma famille je t’en remercie !!
Comme en Corse…en Sardaigne….
je vais m’endormir plus intelligente merci
Ce que j’ai appris c’est qu’un bouchon sur 3 (si j’ai tout bien capté) vient de cette entreprise. J’ai trouvé ça dingue
Il y le même liège à FREJUS….mais les bouchons sont fabriqués au Portugal.