Quand je parle de Slow Food autour de moi, je suis toujours étonnée car peu de gens connaissent. Est ce que cela vous parle ? Pour ceux qui ignoreraient :
Slow Food c’est quoi ?
En quelques lignes, Slow food est un mouvement fondé en Italie en 1986 par Carlo Petrini qui a notamment pour objectifs de défendre la biodiversité alimentaire, de promouvoir les effets bénéfiques d’une alimentation locale, de réaliser des programmes d’éducation du goût, d’aider les producteurs-artisans de l’agroalimentaire qui font des produits de qualité etc.
Le seul truc qui m’ennuie chez eux c’est le côté politique, même si, comme me l’a dit l’autre jour Christian Aguerre, manger est fondamentalement un acte politique.
Bref.
Le weekend dernier avait lieu à Saint Jean de Luz la fête de la gastronomie et la présentation des sentinelles.
Et Koikesse une sentinelle ?
Une sentinelle est un projet pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine alimentaire et de la biodiversité agricole. Il associe Slow Food, des producteurs, et des partenaires qui apportent un soutien technique ou financier. En gros on essaie de sauver le produit de la disparition et on l’encourage. Au Pays Basque vous trouverez donc 8 produits qui ensemble viennent d’être validés sentinelles par Slow Food. Cliquez sur les liens et vous en saurez plus sur ces produits.
- Variétés anciennes de cerises d’Itxassou
- Le canard Mulard Kriaxera
- Le fromage d’estives des Pyrénées basques (Manech tête noire et rouge)
- Le maïs grand roux basque
- La charcuterie fermière de porc basque Kintoa
- Le cidre Sagarnoa et les variétés locales de pommes
- Le piment doux du Pays Basque et du Seignanx.
L’idée est bien sur d’empêcher certains produits de disparaître. Une autre dimension qui est peut être moins perceptible au premier abord mais tout aussi importante est le développement social de l’environnement rural. Il est important de vivre décemment de son travail, en diversifiant ses cultures et/ou élevages et de favoriser les circuits courts de distribution.
N’hésitez pas à aller à la rencontre des producteurs et de Bizi Ona (slow food pays basque) et sur le site Amalur pour plus d’informations.
Le bonus : Le site Idoki qui est l’association des producteurs fermiers du Pays Basque. Vous y trouverez plein d’informations passionnantes sur les produits et des informations pratiques : où les trouver.
Enjoy !
Tu me connais, je suis a fond pour la defense des produits du Pays Basque – et pour les manger aussi, evidemment. D’ailleurs mon pere a reussi a implanter le piment doux et le piment d’Espelette dans son jardin du Vexin francais, a tel point qu’il se demande s’il ne va pas essayer de le labelliser « piment du Vexin ».
Bravo Bizi Ona, continuez!
Ah le piment du Vexin, je voudrais voir ca 🙂
une démarche très intéressante pour la sauvegarde de notre patrimoine gastronomique ! merci pour l’info !
De rien Argone 🙂
C’est très tendance tout ça…
Oui tu trouves Isabelle ? Moi j’ai l’impression qu’on n’en parle pas beaucoup
Ici il y a un mouvement slow food très fort, avec des conférences chaque année et des activités, régulièrement, pour apprendre à connaître les fermes qui nous entourent, etc. Je ne suis pas à fond dedans parce qu’il y a un peu une attitude de « si t’es pas avec nous, t’as pas une foodie » ou « ça veut dire que tu t’en fiches de ce que tu manges » ce qui n’est pas le cas en ce qui me concerne, mais ils font un super bon boulot, je dois vraiment le reconnaître.
oui ils font des trucs super. J’avais beaucoup aimé le salon slow food à Turin l’année dernière
Je suis sidérée que tu sois gênée par le côté politique, toi qui préconise les beaux et bons produits.
tu ne te poses jamais la question du pourquoi et du comment font les personnes qui veulent défendre leur terroir face aux grands groupes qui veulent nous donner le meilleur de leur travail. penses-tu vraiment que notre société de consommation aide ces gens là.
J’aime beaucoup ton blog et je te suis tous les jours mais j’espère sincèrement que tu penseras plus a comment les choses se font et je suis d’accord avec Christian Aguerre manger est un acte fondamentalement politique et aussi ou tu achètes tes produits.
Cordialement
Nicole bien sur que si. Il me semble en faire la preuve par ce genre d’articles. Je n’aime pas le coté anti mondialisation très extrêmiste que peut parfois prendre ce mouvement. BRef, tout ca c’est de la politique, et la politique est comme la religion ou la sexualité un domaine que je considère comme personnel et intime. Je suis très Baronne de Rostschild pour le coup. Ces sujets sont pour moi réservés à la stricte sphère privée 🙂
Bonjour Papilles!
Politique n’est pas un gros mot. Chaque jour, quelque soit le domaine considéré, les options qui s’offrent à nous et les choix que nous faisons, sont des actions politiques. Que nous le voulions ou pas, le politique fait parti de notre vie. Ce n’est pas le politique au sens » je suis de tel ou tel parti, donc je fais ceci ou cela », mais le politique au sens noble du terme. En avoir conscience c’est être un vrai citoyen qui ne se laisse pas bercer par le chant des sirènes des politiciens de profession.
Bien amicalement à toutes et tous
L association locale de slowfood est le convivium.
J invite toutes ces personnes à contacter les convivium et de se faire sa propre opinion.
Les adresses se trouver sur le site,
merci 🙂
[…] Elles sont 8 : de la cerise d'Itxassou ou vin de pommes en passant par le porc Kintoa, venez les découvrir et les apprécier. […]
Merci Anne de mettre en lumière le mouvement Slow Food ! En photo, je reconnais le magnifique piment d’Espelette Bio de Laurence Lastiri ! Une expérience olfactive inoubliable ! Le secret de son goût intense réside dans la durée de séchage (naturel) sur 1 mois à 1 mois et demi (là où l’AOP n’exige que 15 jours).
Oui, son piment d’Espelette est exceptionnel 😉
tout à fait d’accord, manger est un acte politique. je décide de ne pas mettre d’OGM dans mon assiette et de privilégier les producteurs locaux, je m’engage !
pareil sur ces sujets là 🙂
j’adore votre blog, ça m’inspire toujours
Merci 🙂
Merci Anne de présenter ce mouvement dont on ne parle pas encore assez.
Avec plaisir Pascale. Je suis toujours étonnée quand les gens ne connaissent pas (enfin ceux qui s’intéressent à ce qu’ils mangent). Alors j’ai profité de ce weekend à Saint Jean de Luz pour en parler 🙂
On va au salon SlowFood à Tours en novembre! Venez venez!
j’adore ton blog P et P . J’apprends plein de choses et toujours différentes
Je ne connaissais pas, pourtant je suis gourmande et gourmette ! Merci pour cette info et pour les liens