Pour les 300 000 Québécois affectés par une allergie alimentaire, l’insouciance à la table est interdite. Tout un éventail d’aliments doit disparaître de leur menu, s’ils veulent éviter de mettre leur vie en danger.
Les allergies alimentaires et l’anaphylaxie ne sont pas des caprices.
Il s’agit d’une réaction sévère de l’organisme qui réagit rapidement et très sérieusement à une substance qu’il ne tolère pas. Plus l’allergie est sévère, plus le temps d’intervention est court et plus la vie des patients est en péril. Pour toutes ces personnes, l’interdiction de consommer les aliments en cause, la vigilance et le port continu d’un auto-injecteur d’épinéphrine représentent le «kit de survie».
Même si l’arachide et les noix sont souvent ciblées, n’importe quel aliment peut provoquer une réaction allergique.
«Les allergies au lait et aux oeufs sont plus fréquentes chez les enfants, tandis que chez les adultes, ce sont les allergies aux noix, aux arachides et aux crustacés qui apparaissent le plus souvent», précise le Dr Rémi Gagnon, immuno-allergologue rattaché au Centre mère-enfant du CHUL.
Depuis la dernière décennie, le nombre de patients allergiques augmente. Nouveaux ingrédients? Changements dans le régime alimentaire?
Les scientifiques ont du mal à en cibler la cause. «Il n’y a pas d’explication précise à ce sujet.