La vie est amusante. Quand je suis allée déjeuner chez Zéphirine la semaine dernière à Bordeaux, je ne pensais pas que j’allais retrouver par hasard un chef, Romain Corbière, que j’avais croisé il y a plus de 10 ans à l’Ecole de Cuisine Alain Ducasse. Le monde est décidément tout petit.
Bref.
J’ai eu un coup de coeur pour ce restaurant ouvert il y a tout juste un mois, à Bordeaux, dans les anciens locaux de Garopapilles, 62 rue Abbé de l’Epée.
A propos de l’équipe
Les 3 concepteurs en sont :
- Romain Corbière, le chef : originaire de Bordeaux où il a fait ses études, il a un beau parcours dans la gastronomie : 13 années chez Alain Ducasse dont le Louis XV à Monaco. Il y apprend la rigueur, les bases techniques, le respect des produits et le travail sur les légumes. Ensuite, il prend la tête des cuisines du Relais du Parc à Paris où il obtient en 2006 sa première étoile. Puis, il part pour le sud de la France, à La Réserve, à Beaulieu-sur-mer, où, à nouveau il se voit récompensé d’une étoile. Depuis 2015 il est à Bordeaux, d’abord à l’InterContinental puis maintenant chez lui, à Zéphirine.
- sa soeur Marie-Zéphirine Arnaud et son mari Bertrand Arnaud : Tous deux ont une vingtaine d’années d’expérience dans l’accueil de séminaires hauts de gamme dont plus de 10 ans dans la région de Madrid.
Et puis, côté desserts, il y a Nicolas Cailleaud, chef pâtissier, qui travaille depuis 8 ans avec Romain et qui les accompagne dans l’aventure.
Le concept de Zéphirine
Ce que nous voulons créer nous les 3, m’explique Bertrand, c’est un lieu authentique, où il y ait de l’humain, du sens, des valeurs familiales. L’idée de partage est essentielle et nous souhaitons recevoir au restaurant comme à la maison tout en offrant une gastronomie de qualité et sans chichi. Et puis, nous avons ajouté un comptoir gourmand, où l’on peut à la fois vendre des produits maison (terrines, confitures, yaourts, etc. et à termes bocaux à emporter) et des produits coups de coeur, que nous apprécions.
Comme nous arrivons d’Espagne ajoute Marie, nous avons une jolie sélection de charcuterie catalane et une délicieuse huile d’olive. Nous partageons les mêmes valeurs que nos producteurs. Nous connaissons les gens derrière les produits.
Il y a même la vaisselle qui est proposée à la vente (je suis revenue avec une assiette 😀 ).
Ici on fait la cuisine
La carte du restaurant est courte : 3 entrées, 3 plats, 3 desserts. Ce sont évidement des produits frais, de saison. Le chef travaille avec des fournisseurs locaux comme Servi en local ou les criées d’Arcachon, de Saint Jean de Luz et de Royan. Ce sont mes producteurs qui me dictent la carte au jour le jour explique Romain. Elle varie en fonction des produits qui arrivent.
2 formules sont proposées :
- Menu à 24 € ou le déjeuner pour gagner du temps. Il est composé d’entrée + plat ou plat + dessert.
- Menu à 29 € pour prendre son temps : entrée + plat + dessert.
Les entrées
Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est que nous n’avons pas eu à choisir l’entrée. Les 3 sont apportées à table, à partager ! Ainsi on découvre. Avec mon amie Anna, nous avons ainsi pu goûter :
- La purée de brocolis montée à l’huile d’olive, servie avec un tartare de saumon frais et fumé, quelques œufs de saumon, des sommités de brocolis frais et une brunoise de pieds de brocolis pour le croquant. La crème d’accompagnement est orangée, aromatisée à la tagète (herbe aromatique dont le parfum de pamplemousse renforce le côté « agrumes »).
- 2 quenelles de marmelade de potiron liées à la ricotta et persil. Elles sont servies avec un velouté de potiron cuisiné avec blancs de poireaux. Comme on ne gâche rien le vert assaisonne l’huile qui parfume le velouté. C’est servi avec des chips de Parmesan et graines de potiron torréfiées.
- Une terrine de campagne maison, parfumée aux épices et accompagnée de pickles et d’une petite salade d’herbes fraîches.
C’est créatif et gourmand, très bien assaisonné, varié. Et il n’y a pas trop de choses différentes et de goûts dans l’assiette. On se régale.
Les plats et les accompagnements
En plat principal, Zephirine propose chaque jour une viande, un poisson et un plat végétarien. Ce jour là nous avions :
- Un dos de merlu à la plancha rôti au four et servi avec un jus de barigoule acidulé. Un cuisson parfaite et de la sauce. Moi j’adore les sauces et les jus 😀 .
- Du paleron de boeuf braisé dans une sauce au vin, cuit une douzaine d’heures, fondant et moelleux à souhait.
- Un risotto d’orge perlé aux poivrons confits, légumes du moment cuisiné, salade fraîche de roquette et coriandre : une très belle découverte !
Et les accompagnements, tout comme les entrées, ne sont pas à choisir mais à partager. Nous avons ainsi pu nous régaler avec :
- Du céleri rave cuit en croûte dans une pâte aromatisée aux herbes. Il est servi avec une crème légèrement citronnée : Parfumé et fondant !
- Un gratin de pommes de terre et topinambours, façon pommes boulangères, cuit au four dans un bouillon de volaille et parfumé d’ail en chemise : J’adore !
Là aussi, les cuissons sont parfaites, les assaisonnements justes. La sauce du merlu est excellente et le risotto fondant, avec une belle note de fraîcheur.
Les desserts
Là, c’est chacun pour soi 😀 . 3 desserts sont proposés au menu :
- Riz au lait à l’orange et vanille
- Chocolat et amande
- Pain perdu, poire, miel et rhum
Ma copine Anna a choisi le gâteau choco et moi le pain perdu. Très bon et malgré les intitulés, plutôt légers et pas pouf pouf.
C’est vraiment excellent, l’accueil est chaleureux et je vous recommande l’adresse. D’ailleurs, ce qui ne trompe pas, c’est que le restaurant qui a ouvert il y a un mois est déjà souvent complet. Il est ouvert midi et soir, du mardi au samedi, et je vous recommande vivement de réserver.
A midi, la formule est donc à 24 ou 29 € et le soir, le menu complet est à 49 €.
A court terme, Romain envisage de proposer une offre à emporter (en bocaux). Cela permet d’amener le restaurant à la maison et aussi de ne pas gaspiller.
Imaginez qu’il reste par exemple 2 morceaux de merlu du service de midi. On ne peut pas en faire grand chose et donc, le mettre en bocaux est une solution idéale pour optimiser les restes, m’explique-t-il.
L’info bonus : Le nom de Zephirine est lié à l’histoire de Romain et Marie dont l’arrière grand-père, ébéniste de métier et passionné de cuisine, s’appelait Zéphirin.
Zéphirine – 62 rue Abbé de l’Epée, 33 000 Bordeaux
- Sur Facebook : @Zephirine
- Sur Instagram : @restaurant_Zephirine
Enjoy !