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Rodney Dunn, the Agrarian Kitchen, Tasmanie, Australie

Je ne sais plus où j’ai entendu parler la première fois de The Agrarian Kitchen mais c’était il y a environ 10 ans. Il faut dire que l’histoire de Rodney Dunn est ultra inspirante.  Originaires de Sydney, Rodney et son épouse Séverine ont tout quitté pour créer il y a 12 ans une école de cuisine, The Agrarian Kitchen, située au nord de la ville d’Hobart, en Tasmanie. Pour nous, le bout du bout du monde.

Dans le petit village de Lachland, ils ont transformé une vieille bâtisse en une ferme-école de cuisine idyllique, où l’on apprend à confectionner un menu avec les produits du potager et le lait des chèvres que l’on vient de traire. Je vous conseille vraiment de les suivre sur Instagram . Avant de partir en Tasmanie, Rodney était critique gastronomique, mais il a choisi de mettre la main à la pâte et les mains dans la terre. J’ai réalisé dit-il que je préférais cuisiner plutôt que raconter.

Une Masterclass

Si je vous dis tout cela, c’est parce que Rodney participe au Festival Food Temple Australie. Il y animera une Masterclass le 25 septembre de 11 h à 12 h (Salle de spectacle du Carreau du Temple, 2 rue Perrée – 75003 Paris – Entrée libre). Il y dévoilera les secrets de sa recette (clic) de côtes d’agneau au saltbush et au poivre de Tasmanie (pepperberry), accompagnée de sa salade d’hiver.

Je vous encourage vraiment à vous y rendre pour ce voyage culinaire aux antipodes, à travers les paysages de la Tasmanie. Il y a des fois où je regrette vraiment de ne pas habiter Paris.

Et en attendant, je vous propose d’en savoir un peu plus sur Rodney !

Interview 7 péchés capitaux

 

Orgueil : De quoi êtes-vous le plus fier ?

Sans aucun doute de The Agrarian Kitchen. Cela a commencé comme un rêve un peu fou : créer une école de cuisine ici en Tasmanie. Et puis l’idée a germé, grandi et prospéré. Ce projet a donné naissance à un restaurant et nous sommes fiers d’avoir créé une équipe qui mange, vit, respire selon la philosophie de The Agrarian Kitchen. On ne prend pas le temps de réfléchir au chemin parcouru.

Envie : Y a-t-il un chef que vous admirez particulièrement ?

Ce n’est pas évident d’être un leader et je trouve qu’on doit à chacun d’entre eux respect et admiration. Je tire mon chapeau à n’importe quel homme ou femme ayant dirigé un restaurant pendant une période significative (je parle de 10 ans ou plus). C’est un sacerdoce. Pour remplir ce rôle il faut des compétences multiples. Vous devez être à la fois patron, médiateur, homme à tout faire, comptable, conseiller, psychologue etc. pour n’en citer que quelques uns. Chapeau !

Colère : Qu’est-ce qui vous énerve ?

Un mauvais comportement. Je trouve cela triste que quelqu’un n’avance pas dans sa vie pour cette raison là.

Luxure : Est-ce qu’être chef cela apporte un petit truc en plus vis à vis des femmes ? (ou par extension, comment les chefs sont-ils considérés en Australie. Sont-ils devenus, comme en Europe, l’équivalent de rock stars ? )

Trop drôle ! Les chefs sont définitivement vus comme des gens cools et je suppose que cela m’a été utile pour séduire Séverine 😀

Gourmandise : Que faut-il avoir goûté au moins une fois dans sa vie. (En Australie ou ailleurs)

C’est une question difficile. Je dirais tout fruit juste cueilli et que l’on peut consommer sur place. C’est quelque chose qui devrait faire partie des choses à découvrir avant de mourir, que ce soit grignoter une simple pomme, une framboise bien mûre ou une pêche juteuse. Cela change la vie.

Avarice : Est-ce qu’être chef (et avoir une école de cuisine) permet de bien gagner sa vie aujourd’hui ?

Je pense que c’est comme n’importe quel business, c’est une question à prendre avec beaucoup de précautions. Il y a certainement d’autres métiers qui permettent de mieux gagner sa vie. En ce qui me concerne, j’adore ce que je fais et tant que les factures sont payées et qu’il reste de l’argent à la banque pour envisager de nouveaux projets dans l’univers de la gastronomie, tout va bien et je gagne bien ma vie. C’est l’essentiel.

Paresse : Est-ce qu’il vous arrive de ne rien faire ?

Regarder la télé est l’un de mes plaisirs coupables mais chuuuuuttt !

Une dernière question pour la route :

Avez-vous des conseils sur ce que l’on peut faire au quotidien pour mieux manger ?

La première chose est de réfléchir à ce qu’on mange et d’en faire une priorité dans votre vie. Réfléchissez à vos repas à l’avance, je trouve que cela aide de pouvoir les planifier les repas, même vaguement. Il est trop facile de consommer n’importe quoi quand on est pressé. Et puis soutenez vos agriculteurs locaux en achetant et en consommant local et de saison.

Merci Rodney ! 

Et il y a aussi son livre.

Pour en savoir plus sur l’Australie

A défaut de pouvoir voyager pour l’instant, vous pouvez suivre le pays en ligne :

Enjoy !