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May Chow, ambassadrice de la nouvelle cuisine HongKongaise

Depuis plusieurs années, la ville de Hong Kong est associée à l’évènement Bordeaux fête le vin qui se déroule actuellement. D’ailleurs en 2009, sur le modèle de notre fête locale a été créé là bas le Wine and Dine festival qui se déroule tous les ans sur le même modèle et qui allie le meilleur des vins internationaux à la gastronomie locale, cantonaise.

La cuisine de Hong Kong, je vous en ai déjà parlé, est tout à fait passionnante.  Elle a d’une part des racines traditionnelles chinoises très ancrées et d’autre part une grande influence anglaise et occidentale. Cela donne un résultat détonnant. Ajoutez à cela la diversité de la population et vous obtenez regroupées les meilleures cuisines du monde.

Cela se traduit dans les faits par l’existence de plus de 12 000 restaurants dont une soixantaine d’étoilés Michelin. Certains d’entre eux sont des snacks de rue tels Mak Kwai Pui, l’étoilé le moins cher du monde, qui était venu à Bordeaux il y a 2 ans.

Cette année nous avons eu la chance de pouvoir rencontrer May Chow, une jeune femme chef de 32 ans, représentative d’une nouvelle génération de jeunes chefs Hong Kongais, nés et ayant grandi à Hong Kong mais ayant aussi étudié ou voyagé dans le monde entier.  May a vécu aux Etats-Unis et au Canada avant de revenir en Chine.

May, comment définiriez-vous votre cuisine ? 

Ma cuisine est à la fois occidentale et orientale, innovante et peu traditionnelle, très parfumée, et représente vraiment ce que je suis au plus profond de moi. Parfois on utilise le mot fusion pour la décrire mais je n’aime pas ce mot. Je préfère dire nouvelle cuisine chinoise ou nouvelle cuisine Hong Kongaise. Ce que je veux procurer, c’est de la joie, de l’émotion. Je n’aime pas la cuisine trop apprêtée. J’aime connecter les gens entre eux via la nourriture.

Dans mon restaurant, l’ambiance est décontractée. Les gens choisissent 6 ou 7 plats et partagent. Je n’ai que 26 places mais je sers plus de 100 couverts par soir. Les tables tournent 5 fois dans la soirée. Ca dépote !

Pourquoi avoir choisi Hong Kong plutôt qu’une autre ville pour vous installer ?

Parce que ce sont mes racines. Ma famille habite là bas. En plus Hong Kong offre énormément d’opportunités, c’est une ville très excitante un peu comme New York. Il y a une énergie incroyable.

Quand avez-vous réalisé que vous vouliez devenir chef ?

J’ai découvert ma vocation très jeune. En Chine, ce n’est pas comme en France, quand vous ne savez pas quoi faire, on vous dit, eh bien tu feras de la cuisine. Après être passée par l’Université de Boston où j’ai obtenu un diplôme en hôtellerie et restauration, j’ai commencé par travailler au Great Bay restaurant (Boston), puis suis partie à Los Angeles avant de revenir à Hong Kong chez Alvin Leung, un chef très innovant, très rock n roll. J’ai ouvert mon propre restaurant en 2013, Little Bao.

Qu’est ce qu’il faut avoir goûté au moins une fois dans sa vie ? 

Les oies laquées rôties de Hong Kong. C’est incroyable.

Quel est pour vous le pays le plus intéressant à visiter question nourriture ? 

La France. Et aussi le Japon ! Les Japonais sont incroyables. Quand ils se mettent à faire quelque chose, ils le font mieux que partout ailleurs.

Si la cuisine est votre première passion, quelle est la seconde ? 

Tout ce qui se boit ! Les vins, les bières artisanales, les whiskys, j’aime tout.

Est-ce la première fois que vous venez à Bordeaux ? 

Non, la seconde, mais la première, j’étais très jeune.

Qu’avez vous fait ces quelques jours ? 

Je suis allée dîner à la brasserie Bordelaise, chez Belle Campagne, ai visité le Château Pontet Canet et Le Château Haut Bailly.

Qu’est ce qui vous a marqué ici ? 

La qualité de vie. A Hong Kong les gens ne savent pas profiter de la vie comme ici. Ce qui intéresse vraiment les Hong Kongais, c’est gagner de l’argent.

Merci May !

Hong Kong c’est certes une destination gastronomique mais c’est aussi une très belle destination touristique offrant une grande diversité.

Si la ville en elle même représente 10% du territoire, et, si on ajoute la banlieue, 30%, tout le reste est inconstructible. Il y a des montagnes et des plages de sable blanc à moins d’une heure du centre ville en transport en commun. La destination est sécure, ne nécessite aucun visa (si vous restez moins de 90 jours) et les gens parlent anglais. Bref, beaucoup d’atouts à découvrir ! Personnellement j’avais adoré la ville !

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Pour plus d’informations : www.discoverhongkong.com