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Le poulet de Barbezieux

Le poulet de race Barbezieux qui doit son nom à la commune éponyme de Barbezieux-Saint-Hilaire en Charente figure parmi les plus anciennes races françaises. C’est une race locale, ancienne qui s’est s’est adaptée au terroir argilo-calcaire du Sud des Charentes, ce qui l’a dotée d’une ossature très fine, d’une haute taille et d’une musculature puissante.

De par sa génétique, c’est une volaille à croissance lente (et même très lente comparée aux hybrides « modernes »). C’est la raison pour laquelle sa production s’est quasiment arrêtée à la fin des années 50, la faute aux besoins quantitatifs des marchés qui cherchaient des races à croissante plus rapide.

Pourtant cette volaille était réputée pour ses chapons et célèbre pour ses qualités gustatives remarquables : chair savoureuse et ferme, peau fine avec une très faible teneur en graisse,  et goût prononcé presque giboyeux.

 

La volaille de Barbezieux figure parmi les plus vieilles races Françaises, variété noire qui fut l’un des fleurons de la gastronomie de notre pays. BRILLAT-SAVARIN, écrivain connu par son ouvrage gastronomique « La physiologie du goût » en 1826, vantait la qualité gustative du chapon de race de Barbezieux. Cette référence qui situe l’ancienneté au XVIIIème siècle, est reprise par les documentations spécialisées de cette époque à nos jours.

La race de Barbezieux a connu son apogée fin XIXème et début du XXème siècle. Elle se développera sur toute la Charente et cantons limitrophes de Dordogne et Charente-Maritime. C’était dans la région, la race dominante, vedette des foires et marchés de notre région.

A partir des années 50, la race de Barbezieux, comme beaucoup de races françaises mixtes, a été victime de phénomène productiviste, concurrencée par les races spécifiques à la production de chair, à croissance plus rapide, s’adaptant mieux aux besoins « quantitatifs » du marché. La race de Barbezieux aurait disparue si quelques éleveurs charentais, amoureux de cette belle race, n’avaient pris soin d’en conserver quelques exemplaires.

Mais heureusement, la race de Barbezieux avait des amoureux et en 1997, au comice agricole de Barbezieux, cinq éleveurs, ont décidé de créer une association (loi 1901) pour la sauvegarde de la race de Barbezieux (ASPOULBA).

Quelles sont les caractéristiques d’une volaille de Barbezieux

Sous leur plumage noir, prestigieux, les poulets de la race de Barbezieux sont généreux ! D’un poids moyen que l’on situerait entre la poule et le dindon : ce ne sont pas des poids plume ! La poule pèse en moyenne 2,5 kg ; quant au coq, il tourne autour des 3 kg ! On les distingue dans la basse-cour entre toutes les autres volailles grâce à leur robe noire irisée, bien sûr, à leurs fiers crête et barbillons rouges ainsi qu’à leurs oreillons blanc immaculé caractéristiques de la race.

Leur production est exigeante : Pour un beau et bon poulet, il faut un bel et grand espace. Pas question d’entasser les poussins de la race de Barbezieux ! Dans le parc d’élevage, on compte seulement dix poussins par mètre carré, pendant les quarante-neuf premiers jours. Ensuite, chaque poulet dispose de quatre mètres carrés individuels, en terrain herbeux et arboré ! Pour affiner leur goût, les volailles sont nourries sans OGM, avec blé et maïs du terroir. Les aviculteurs sont au petit soin pour leur volailles : la durée d’élevage totale des poulets est de cent vingt jours minimum (les poulets industriels sont abattus au bout de quarante jours ; les labels rouges, 80 jours).

Comment cuire le poulet de Barbezieux 

En raison même de sa qualité (race ancienne, durée d’élevage…), et afin d’apprécier sa différence, le poulet de race Barbezieux demande une cuisson plus longue et à température plus douce que celle généralement appliquée aux poulets hybrides (même ceux dit à croissance lente

Adresses de producteurs :

Un site : www.aspoulba.fr