Vous faites partie de celles/ceux qui détestent cuisiner, qui manquent d’idées dès qu’il s’agit de préparer un repas, qui ont une éruption de boutons à la vue de le moindre casserole ?
Ce n’est pas grave ami(e)s des internets. On fait comme on peut, mais je vous encourage à essayer. 🙂
Sachez que moi aussi je n’aimais pas cuisiner. Aujourd’hui cela va mieux mais je préfère de loin lire un bouquin (taper 1), me balader (taper 2), ou aller au restaurant (taper 3) que préparer un repas. Si je me suis mise aux fourneaux c’est parce que mes enfants étaient allergiques (gluten, oeuf) lorsqu’ils étaient plus jeunes. Je n’ai pas eu le choix. Si je n’avais pas eu cette obligation, je ne sais pas si je cuisinerais aujourd’hui.
Ce qui à l’époque m’a semblé une punition (pourquoi mes enfants, pourquoi moi ) a finalement été une chance.
D’abord cela nous a emmené à manger bien plus sainement et bien meilleur et ensuite cela m’a donné un boulot (Papilles et Pupilles).
Sachez amis des internets que je n’ai pas appris comme certains d’entre vous à cuisiner avec ma mère ou ma grand mère (ou alors quelques basiques comme les crêpes). J’ai appris sur le tas, grâce aux forums culinaires (merci Supertoinette, merci Marmiton) et aux partages de passionnés et de gens dans les mêmes galères de nourriture que moi. Si je cuisine aujourd’hui alors que mes enfants n’ont plus d’allergies alimentaires, c’est parce que j’ai passé des années à lire les ingrédients sur les emballages à la recherche d’allergènes. Et je me suis informée sur tous ces ingrédients que je ne connaissais pas : additifs, colorants, huile de palme, sirop de glucose-fructose, dioxyde de titane etc. J’ai visité de nombreux sites internet, écouté des émissions de radio, visionné des reportages à la télévision, lu des articles et des livres dont un premier qui m’a ouvert les yeux, Toxic de William Reymond.
C’est clairement ce lien santé – alimentation qui me fait continuer à préparer les repas chaque jour. En plus du goût bien sûr. Au quotidien, Je cherche tout simplement à faire simple, bon, et efficace. Cela ne m’amuse pas de passer des heures à préparer un plat ou à nettoyer une montagne de vaisselle. Comme vous, je trouve cette cuisine du quotidien ingrate. Cela revient plusieurs fois par jour et la reconnaissance n’est pas toujours au rendez-vous.
Que dire pour vous encourager à cuisiner ?
- Qu’il est possible de faire simple et bon sans y passer longtemps. La preuve en est ce blog. #CQFD
- Que c’est comme tout, plus on pratique, plus on est à l’aise et plus on va vite.
- Qu’il faut commencer à son niveau. Ne vous lancez pas dans la préparation d’un lièvre à la royale, allez le manger au restaurant et préparez des recettes de pâtes, de poulet ou de salades un peu plus sexy que d’habitude. 🙂 Et perso, je ne cuisinerai jamais un lièvre à la royale. Cela ne m’intéresse pas.
- Ne vous mettez pas la pression en vous disant du jour au lendemain que vous allez tout faire maison. Souvent c’est lié à l’arrivée d’un enfant. Amis des internets, vous allez disjoncter. Faites en un peu, ce sera déjà très bien et dans ce cas précis, faites-vous aider.
- Ne confondez pas tout. Ne pensez pas que tout ce qui est industriel est mauvais. Perso je consomme des légumes surgelés ou en conserves (oui oui, ce n’est pas mauvais, n’achetez juste pas chinois), des pâtes à tarte industrielles (oui oui, j’achète de la pâte feuilletée pur beurre, je ne la prépare jamais), des yaourts de grandes marques françaises, des fromages à la crème etc. Je ne dis pas que tel ou tel fromage industriel est l’équivalent d’un délicieux Comté au lait cru mais ce n’est pas non plus mauvais. Ne soyez pas intégristes.
- Qu’il n’est pas nécessaire d’avoir le dernier robot truc ou machin pour faire à manger. Si cela vous aide ou si vous en avez envie c’est très bien, mais on peut tout à fait faire sans.
- Que cela coûte moins cher qu’acheter des plats préparés.
- Que c’est meilleur pour la santé. Et là amis des internets, il n’y a pas photo.
- Cela vous aide à vous re-connecter à la terre. Apprenez à connaître quels sont les produits de saison (en plus ils sont moins chers), cherchez à savoir comment ils sont cultivés, qui sont les agriculteurs et les éleveurs. Allez à leur rencontre (il existe des réseaux comme bienvenue à la ferme par exemple) et arrêtez de vous informer uniquement sur internet ou sur les réseaux sociaux. Allez voir les vrais gens de la vraie vie.
- Dans le même esprit allez au marché. Je suis sûre qu’à côté de chez vous il y a un marché le weekend. Rencontrez les producteurs, regardez, discutez. Même si vous n’achetez que 3 tomates de pleine terre, c’est déjà cela.
- Achetez mieux : Lisez les étiquettes (LA BASE), aidez-vous des labels, des applications comme Yuka, du Nutriscore mais n’oubliez pas votre bon sens. Oui le beurre c’est gras et le sel c’est …. salé mais j’imagine que vous ne prenez pas 2 cuillères à soupe de sel au petit déjeuner.
Je vous aurais bien dit en conclusion que cuisiner rendait sexy, mais cela c’est réservé aux chefs hipsters qui passent à la télévision 🙂 . La cuisine du quotidien n’a jamais été séduisante et à mon avis ne le sera jamais. Avez-vous d’ailleurs vu une émission culinaire qui mette à l’honneur une simple mère de famille ? Non. Ce n’est pas vendeur. Dites vous aussi que cuisiner, c’est faire plaisir aux autres (on cuisine rarement pour soi, enfin moi je trouve que c’est plus difficile) et que ce n’est pas obligatoirement une tâche féminine. Il n’est pas nécessaire d’avoir des ovaires pour éplucher des pommes de terre. Ca va mieux en le disant. Et n’hésitez pas à demander de l’aide à vos proches. Le partage des tâches, cela n’est pas pour les chiens.
Dernière chose, certains jours, faites relâche. N’hésitez pas à acheter une pizza à emporter ou un plat chinois. Cela fait du bien. 🙂