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Les fraises : De la serre à l’assiette au coeur du Lot et Garonne 1/2

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Fraises © Marian Weyo shutterstock

Fraises © Marian Weyo shutterstock

Dès le début du mois de mars, les fraises françaises font leur apparition sur nos étals. Elles ont été précédées depuis quelques semaines par les fraises espagnoles.

Des fraises en mars, ce n’est pas un peu hors saison, vous demandez-vous ?

Je pensais tout comme vous et c’est la question que j’ai posée à Xavier Mas, le président de l’AOP. Il nous explique d’abord le cycle de production de la fraise et répond sur ces questions à la fin de la vidéo.

Comme vous l’aurez compris, le problème des producteurs de fraises était le suivant : Une production abondante pendant 3 semaines en mai et rien à proposer avant et après. Les concurrents eux (au Maroc, en Espagne), ne se gênaient pas pour inonder le marché à tout va. Alors aujourd’hui avec la création de nouvelles variétés et la production sous serre ils parviennent à étaler sur plusieurs mois la production et la consommation de fraises.  Alors après qui du consommateur ou du producteur veut des fraises en mars, ça, c’est un peu comme l’histoire de la poule et de l’œuf, en ce qui me concerne je ne sais pas.

Gariguettes du Lot et Garonne

Gariguettes du Lot et Garonne

Quoi qu’il en soit, je vous vois entends penser :

Quoi ? Des fraises sous serre ? Hors sol ? Mais cela ne va pas la tête ?

Alors là, je vous le dis de suite, les fraises de pleine terre, à part chez pépé Dédé où vous dégusterez les meilleures du monde, vous pouvez toujours rêver, vous n’en trouverez quasiment pas. Hors sol, cela ne veut pas dire qu’elles poussent dans Dieu sait quoi, ici, elles poussent dans de la terre, que ce soit en bacs ou sacs de terre, et en hauteur pour deux raisons. Chez le producteur où je suis allée, c’est pour éviter les inondations (il est au bord de la Garonne) et surtout pour faciliter la cueillette. Parce que trouver des gens pour cueillir des fraises toute la journée à quatre pattes, ce n’est pas chose aisée.

Voici donc une des serres, cela se présente comme un jardin suspendu :

Serre de fraises

Serre de fraises

Jardin suspendu vu d'en dessous

Jardin suspendu vu d’en dessous

En cette saison on ramasse les gariguettes, ensuite viendront, dans cette exploitation, les Ciflorette, les Charlotte et enfin les Mara des bois. La culture en pots permet aussi de remplacer les variétés au fur et à mesure.

Sous serre ? Et la pollinisation ? Comment cela se passe ?

Excellente question Jean Pierre. La pollinisation sous serre se fait grâce à des bourdons. Je me suis approchée de leur domicile au péril de ma vie (au moins) :

Boite de bourdons pour la pollinisation

Boite de bourdons pour la pollinisation

Okeyyy ! Et comment ça pousse tout ça ?

Ben normalement ! Les traitements sont évités au maximum pour préserver la qualité. Sylvie et Philippe Zahuttigh, les producteurs de fraise nous ont expliqué qu’il  les évitaient grâce à lutte intégrée :

Lutte intégrée ?

Yes, regarde, j’ai posé la question :

Les fraises mûrissent donc, à leur rythme. Regardez d’ailleurs comment la fleur devient fruit :

De la fleur à la fraise 1/2

De la fleur à la fraise 1/2

De la fleur à la fraise 2/2

De la fleur à la fraise 2/2

Quand les fraises commencent d’être mûres, c’est aux cueilleurs de se mettre au travail. L’avantage du jardin suspendu est, comme je vous le disais plus haut,  la moindre pénibilité du travail. Le cueilleur met directement en barquettes et pèse au fur et à mesure.

On cueille, on met en barquette et on pèse

On cueille, on met en barquette et on pèse

En passant, on note la forme si reconnaissable de la gariguette :

La gariguette à la forme si reconnaissable

La gariguette à la forme si reconnaissable

Les fraises partiront ensuite pour l’entrepôt où elles seront conditionnées puis expédiées. Merci à Mr et Mme Zannutigh pour leur accueil et leur disponibilité.

Mr et Mme Zanuttigh à Damazan

Mr et Mme Zanuttigh à Damazan

Dans quelques jours la suite, le conditionnement et l’expédition.

Bonne lecture !

Allez on en discute ?
Les commentaires
  • Visiteur Réaliste et Fauchée a écrit le 18 avril 2012

    La fraise au sol, c’est pour les jardins, pas pour la vente!
    La question du « hors-saison » ne se pose plus pour les producteurs dont la survie dépend entièrement de la mise en disponibilité de leurs produits sur le marché. Il faut qu’ils soient compétitifs, en qualité, en prix et en disponibilité.
    Je n’irai pas chercher des fraises en décembre, mais si elles sont disponibles à un prix raisonnable en avril ou en juillet, et qu’elles sont goûteuses, j’avoue que leur provenance passe au second plan.
    J’ai acheté de très bonnes fraises d’origine espagnole la semaine dernière, à 1.50€ les 500g.
    Le même poids de fraises d’origine française coûtait le double.
    Je suis réaliste et mon petit porte-feuille ne me permet malheureusement pas toujours d’offrir mon soutien à la production française.

    • Anne a écrit le 19 avril 2012

      C’est un vrai souci. La fraise AOP a un positionnement plus haut de gamme plus quali et donc plus cher ;( Mais si on peut alterner c’est déjà chouette 🙂

    • Anne a écrit le 19 avril 2012

      C’est un vrai souci. La fraise AOP a un positionnement plus haut de gamme plus quali et donc plus cher ;(  Mais si on peut alterner c’est déjà chouette 🙂

    • Roger76480 a écrit le 21 avril 2012

      fauchée peut etre mais pas très réaliste,car les fraises espagnoles moitié moins chères que les françcaises,pourquoi? : beaucoup plus de traitements chimiques,salaires et charges sociales divisés par 2 ou 3;alors ne vaut il pas mieux acheter français et garder nos emplois,ainsi qu’une qualité bien supérieure?

  • Visiteur Réal a écrit le 18 avril 2012

    La fraise au sol, c’est pour les jardins, pas pour la vente!
    La question du « hors-saison » ne se pose plus pour les producteurs dont la survie dépend entièrement de la mise en disponibilité de leurs produits sur le marché. Il faut qu’ils soient compétitifs, en qualité, en prix et en disponibilité.
    Je n’irai pas chercher des fraises en décembre, mais si elles sont disponibles à un prix raisonnable en avril ou en juillet, et qu’elles sont goûteuses, j’avoue que leur provenance passe au second plan.
    J’ai acheté de très bonnes fraises d’origine espagnole la semaine dernière, à 1.50€ les 500g.
    Le même poids de fraises d’origine française coûtait le double.
    Je suis réaliste et mon petit porte-feuille ne me permet malheureusement pas toujours d’offrir mon soutien à la production française.

  • Flores a écrit le 18 avril 2012

    Bonne idée Anne de nous familiariser avec la culture des fraises en France,et d’ainsi oublier comment elles sont cultivées en Espagne,avec adjonction de substances dangereuses pour la santé et l’environnement.Que celles que ça intéresse aillent sur Internet lire quelques publications à ce sujet.J’ai vu de mes propres yeux les milliers d’hectares dévastés par ces cultures intensives,et je t’assure que je ne veux plus en manger.Alors vive les fraises françaises,si goûteuses et sans danger pour notre santé,même si on doit attendre un peu dans nos régions,car avec le transport,leur prix n’est pas encore à la portée de tous.Merci pour cet article complet où j’ai appris des tas de choses et bravo à ces agriculteurs qui respectent le produit,pour mieux nous régaler.
    Bonne soirée.Michèle

  • Doyoudoux a écrit le 19 avril 2012

    Joli article, vivement la pleine saison pour pouvoir en profiter PLEINEMENT !

    • Anne a écrit le 19 avril 2012

      Chaque variété a sa pleine saison. En ce moment c’est la gariguette 😉

  • Cécile a écrit le 19 avril 2012

    Merci Anne pour ce reportage très intéressant. Vivement la suite 🙂

  • […] background-position: 50% 0px ; background-color:#222222; background-repeat : no-repeat; } http://www.papillesetpupilles.fr – Today, 2:00 […]

  • Cleaning Company a écrit le 19 avril 2012

    Merci pour le poste. C’était une lecture très intéressante!

  • Anne a écrit le 19 avril 2012

    et petit plus pour compléter ce bel article et briller en société, le fruit de la fraise est en fait uniquement les petits grains jaunes (akenes) sur le rouge …et oui nous mangeons avec delectation le receptacle de la fleur devenu charnu….;o)

    • Anne a écrit le 20 avril 2012

      Ouiiiii, je l’ai appris ce jour là, je ne le savais pas du tout avant. Merci de l’avoir rappelé 🙂

  • Manue a écrit le 20 avril 2012

    En Dordogne de nombreux producteurs produisent encore la fraise au sol. Par contre il est sûr que la saison est courte. Ces mêmes producteurs proposent souvent la cueillette aux particuliers(après avoir fait une première « récolte » vendue en barquettes)

    • Anne a écrit le 20 avril 2012

      La cueillette pour soi, c’est sur que c’est super. On joint utile et agréable 🙂

  • Gourmandise sans fro a écrit le 22 avril 2012

    Effectivement, j’en parle aussi dans mon blog, défendons la fraise française !!! http://gourmandisesansfrontieres.fr/2012/04/la-ga

  • Maria Jose a écrit le 7 octobre 2012

    Buenas a todos,soy española y os dire porque la fresa española es mas barata que la francesa.Solo hay un motivo,la mano de obra es la mitad de barata ,por lo tanto la pueden vender mas barata,solo espero que los agricultores franceses no copien a los sin escrupulos de los agricultores españoles,por cierto me encanta Francia y los franceses

    • Anne a écrit le 7 octobre 2012

      Hola Maria jose, espero (I hope)

  • Bye Bye 2012 a écrit le 31 décembre 2012

    […] avril direction le sud ouest, les landes et le Lot et Garonne pour comprendre comment les fraises et les asperges arrivent jusqu’à nos assiettes. Je goûte mes premières crêtes et mes […]

  • Le b.a-ba des fraises a écrit le 27 mars 2013

    […] ici pour des recettes avec des fraises et là pour des reportages sur : De la serre à l’assiette en plein coeur du Lot et Garonne (1/2) et De la serre à l’assiette en plein coeur du Lot et Garonne […]

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  • passionnementcuisine a écrit le 18 avril 2012

    tu es du lot et garonne?

  • papilles a écrit le 19 avril 2012

    Non je suis à Bordeaux 😉 Pas très loin 🙂

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