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La Tupina, Bordeaux : La tue-cochon

Tue Cochon - La Tupina

Tue Cochon – La Tupina

Ô toi l’internaute de passage, que tu sois cuisinier du dimanche ou du samedi soir, tu n’es pas sans savoir que l’on ne cueille pas le saucisson dans les arbres ou dans les roses de la vie, et que si tu veux manger de la viande, il faut bien qu’animal trépasse.

Oui c’est moche, je sors mon mouchoir, mais c’est comme ça.

Autrefois, dans nos campagnes, la tue-cochon représentait une grosse fiesta synonyme de ripailles. Depuis 15 ans Jean Pierre Xiradakis, le chef renommé de La Tupina, maintient cette tradition et propose au passant qui passe d’assister à cette grande fête.

Tue Cochon - Tupina Bordeaux

Tout ceci se passe en plein air, rue de la Porte de la monnaie à Bordeaux, juste devant son restaurant.

Tue Cochon - La Tupina Tue Cochon - La Tupina

Je rassure tout de suite les âmes sensibles (et j’étais grandement soulagée moi même), nous n’avons pas assisté à la mise à mort du cochon, un porc noir de Bigorre, qui a eu lieu à l’abattoir voisin. La carcasse de la bestiole est arrivée et les préparations ont commencé, sous l’œil super intéressé des curieux. Nous avions bien sur de quoi survivre en regardant œuvrer les spécialistes, et vu les températures glaciales, ce n’était pas un mal.

Tue Cochon - La Tupina

Rillettes Jambon - Porc noir de Bigorre Jambon blanc

Je n’avais jamais vu comment se faisait la préparation du boudin. C’était mon baptême. C’est un peu gore quand même à 10h du matin. Heureusement que j’avais pris un solide petit déjeuner. J’ai même vécu dangereusement puisque j’ai goûté la préparation crue ^_^.

Préparation du boudin Préparation du boudin

Préparation du boudin Préparation du boudin

Une fois les boyaux remplis, on poche le boudin dans un bouillon pendant 15 à 20 minutes et miam, on se régale ! Trop bon !

Boudin cuit Boudin cuit

Opération sensiblement similaire pour les saucisses.

Préparation des saucisses - Tue cochon - Tupina Bordeaux

Puis est venu le temps des crépinettes …

crépinettes crépinettes crépinettes

crépinettes

Suivi par celui des tricandilles (les tripes façon bordelaise). Je vous vois plisser le nez et faire vos chochottes. Pfiou, pourtant, c’est délicieux.

Tricandilles
Photo : Jacques Palut

Nous avons vu également voir comment se fabriquaient les fameux grattons de Lormont, un truc qui est connu au moins jusqu’à Libourne et peut être même jusqu’à La Réole. Nous les avons goûté chauds et froids, c’est succulent aussi ! Un peu gras, certes, mais après le boudin, ça passe comme une lettre à la poste.

Grattons chauds Grattons froids

Tout ceci était entièrement gratuit, financé par Jean Pierre Xiradakis et ses fournisseurs : Le Porc noir de Bigorre, la Charcuterie Bordelaise, Les vins de la Cave de Castelmaure et les huitres Cazaubon. Chapeau Messieurs, et merci !

Il était également possible de réserver au restaurant pour le déjeuner pour déguster le menu suivant (35€) :

Je suis rentrée pour ma part à la maison, je commençais de voir de drôles de choses dans les rues :

Cochonne

La Tupina
6 rue Porte de la Monnaie
33 000 Bordeaux
Il y a même un blog : La Tupina, le blog