- Papilles et Pupilles - https://www.papillesetpupilles.fr -

Allergies alimentaires : 8% des enfants français

 

 

Un sujet qui me tient à coeur …

Après les vacances, il existe un rite que connaissent bien tous les parents : la rentrée scolaire. Occasion de courir les magasins bondés, de remplir les innombrables fiches de renseignement, de répondre aux multiples demandes de formalités.

Le stress 

Quand, de plus, un enfant souffre d’allergie alimentaire, ses parents vont devoir s’assurer que le personnel de l’école va pouvoir le faire vivre dans un milieu sans risque pour lui. Pas facile effectivement de déjeuner à la cantine quand on est « sans » : sans arachide, sans œuf (ça, c’est la cas de mon fils), sans les fameuses PLV (rien à voir avec la Pub sur le Lieu de Vente, ce sont juste les Protéines de Lait de Vache), sans moutarde, sans gluten, sans noisettes etc…

Si certaines écoles prennent en charge ces enfants à la cantine, d’autres se font tirer l’oreille ! Alors que depuis une circulaire de novembre 1999, votre enfant a le droit d’apporter son panier repas à la cantine de l’école ! Il est également possible de mettre en place un P.A.I. (Projet d’Accueil Individualisé => L’une des pathologies les plus représentées parmi les PAI est l’allergie alimentaire, en deuxième position après l’asthme)

Aujourd’hui 8% des enfants doivent surveiller le contenu de leur assiette. 

Une explosion : le chiffre a doublé en 5 ans.

Allergies les plus courantes :

  1. le blanc d’œuf
  2. la cacahuète
  3. le lait de vache
  4. le poisson

Les scientifiques ne sont pas tous d’accord sur le pourquoi du comment mais ils s’accordent à dire que :

1. Une alimentation diversifiée très tôt chez un bébé peut provoquer des allergies car son organisme n’est pas prêt à assimiler tout type de nourriture. Le lait doit rester sa principale nourriture jusqu’à 4 mois. Un enfant nourri au sein a moins de chances de développer des allergies qu’un enfant nourri avec un lait de substitution.

Mon aînée ayant été allergique, je peux vous assurer que pour mon second la diversification alimentaire a été extrêmement tardive. Cela n’a pourtant pas empêché qu’il développe une allergie alimentaire à l’oeuf !

2. La nourriture que nous consommons actuellement est de plus en plus industrielle, et les composants des plats tout prêts sont plus complexes qu’un plat préparé à la maison. Par exemple, une purée du commerce contient des huiles végétales, des conservateurs, des additifs pour rehausser le goût, etc. : Une purée cuisinée à la maison contient de la pomme de terre, une noix de beurre, du sel et du poivre. L’organisme des enfants n’est pas préparé à assimiler une nourriture aussi  » complexe « .

Toujours est il qu’il y a encore beaucoup d’enfants qui sont diagnostiqués très tardivement d’après l’AFPRAL : Association Française pour la Prévention des Allergies.

Toujours d’après eux :

L’allergie de l’ enfant est souvent diagnostiquée tard, après des mois, voire des années de souffrances : toux persistante nocturne, eczéma qui démange très fort et qui fait pleurer, bronchiolites répétitives avant l’apparition des crises d’asthme… Le diagnostic de l’enfant allergique est encore aujourd’hui la première difficulté à laquelle les parents ont à faire face.

Une fois le diagnostic posé, le régime préconisé est celui de l’éviction totale de ou des aliments incriminés. Plus il y en a et plus c’est galère !

Heureusement des progrès sont faits notamment en matière d’étiquetage :

Depuis novembre 2004, de nouvelles réglementations en matière d’étiquetage des aliments ont été adoptées :

Ainsi, la liste des ingrédients doit maintenant être complète, notamment en ce qui concerne les produits ajoutés. Il n’y a plus de notion de seuil, comme c’était le cas auparavant (certains produits, s’ils ne dépassaient pas une certaine quantité, pouvaient ne pas préciser leur composition).

En outre, 12 allergènes font l’objet d’un étiquetage obligatoire : gluten, crustacés, oeufs, poissons, arachide, soja, lait, noix, céleri, sésame, sulfites et moutarde. Seuls les lupins donc, ne font toujours pas partie de cette liste, malgré les demandes de l’Afssa. En matière d’étiquetage, les industriels ont jusqu’à novembre 2005 pour se mettre aux normes.

Certains industriels toutefois ne jouent pas le jeu et préfèrent mettre sur les emballages la mention  » peut contenir des traces de…. «  ! Pas évident de gérer tout cela pour les parents.

Pour plus d’informations voir le billet sur l’étiquetage du 27/11/2005 : clic ici

Des aides existent tout de même

:
Pour les parents d’enfants allergiques graves, il est possible de bénéficier de l’Allocation de Présence Parentale. Vous pouvez cessez votre activité ou prendre un mi temps ou un temps partiel.

Pour info : Le site de la CAF. Vous pourrez y télécharger le dossier à faire remplir par un allergologue.

Sites pratiques (cliquer sur le lien) :