Logo - Papilles et Pupilles

Chargement en cours...
Veuillez patienter...
P & P

Papilles & Pupilles

Blog culinaire qui fait voyager

Les jambons espagnols d’Estremadure

Espagne Photothèque Viandes et Poissons Produits et Ingrédients Reportages Voyages

 

Jambon iberico

Jambon iberico ©Shutterstock

 

J’ai déjà consacré plusieurs billets au jambon espagnol. Il faut dire que c’est un mets d’exception qui n’a rien à voir avec nos jambons français (même si ceux ci sont excellents). C’est tout simplement un autre produit. Il faut le voir et goûter pour le croire.

Il n’est pas toujours facile de comprendre les appellations d’origine, les races etc même si ce billet : les jambons espagnols : Bellota Bellota, Serrano, Iberico, Jabugo,.. vous donnera pas mal d’éléments de réponse.

J’ai eu lors de mon voyage en Espagne, une explication que j’ai trouvée limpide ! C’est Carlos Bautista, charcutier à Montanchez, en plein coeur de l’Estrémadure qui me l’a donnée. Et je vous la livre en espérant qu’elle vous aidera, vous aussi.

Le jambon a un prénom et un nom 

Le prénom, c’est la race : la meilleur c’est la race 100% pure ibérique (entre le sanglier et le porc domestique). Il existe aussi des cochons ibériques croisées à 75% et croisés à 50%. C’est moins bien. Le nom c’est l’alimentation, ce que la bestiole mange. Quand il est indiqué bellota (gland en espagnol), c’est que le cochon mange uniquement des glands pendant ses 3 derniers mois.

Il mange des glands parce qu’il vit dans la Dehesa.

Dehesa ?

La Dehesa, c’est la campagne locale, constituée de chênes lièges et de chênes verts qui s’étendent à perte de vue.

Dehesa ©Shutterstock

Dehesa ©Shutterstock

A partir de la mi septembre et jusqu’à mi janvier (on appelle cette période la montanera), les glands tombent et le cochon s’en régale. Il va passer en quelques mois d’un poids de 90 kg à plus de 150 kg, cette nourriture étant idéale pour lui.

Pour que le cochon ne se nourrisse que de glands, il faut compter entre 1 et 2 ha de terrain par bestiole.

Et s’il y en a plus ?

Ce n’est pas l’idéal. La concentration en chênes verts et chênes liège doit obliger les cochons à se déplacer continuellement pour trouver de nouveaux aliments. Ce fitness, permet à la graisse de s’infiltrer dans la chair, conférant au jambon ces  veinures blanches caractéristiques qui sont le secret de sa texture, de son arôme et de son goût.

Et s’il y a moins de chênes, donc plus de porcs par chêne ?

Si l’on met plus de cochons, les arbres ne multipliant pas les glands, les porcs consomment d’autres choses : herbe, figues, olives, bref, tout ce qu’ils croisent sur leur route. Et l’alimentation des bestioles influe sur le goût de leur chair.

Compris ?

Ok ! Il y a donc un nom, un prénom et plein de combinaisons possibles.

Voilà ! Et c’est la raison pour laquelle c’est souvent obscur.

A l’âge de 18 mois les porcs ibériques sont sacrifiés. Les jambons sont prélevés, réfrigérés et salés. On compte 13 kg de sel pour un jambon frais de 13 kg.

Spanish ham cellar. Process of salt-cured ham

Jambon dans le sel ©Shutterstock

Les jambons sont ensuite lavés et mis à sécher. Comptez 3 à 4 ans pour un jambon de 7 à 9 kg . Certains grands crus de jambon sèchent même plus de 5 ans de temps.  Il faut bien sur un climat particulier pour un séchage optimum qu’on retrouve ici, à Montanchez.

Séchage du jambon ©Moises Fernandez Acosta shutterstock

Séchage du jambon © shutterstock

Il ne restera plus qu’à se régaler ensuite.

Donc, si vous avez bien tout suivi, le top du top, c’est 100% pure race ibérique, Bellota (étiquette noire). Côté prix, chez Carlos à Montanchez, il est à 37,50 € le kilo. Si vous achetez un jambon entier, le poids est d’environ 7,5 kg et il n’y a que 3 kg à manger (40% de viande par jambon environ, le reste c’est l’os).

L’art de la découpe :

Le jambon ibérique est un met de choix qui est la marque de fabrique de l’Estrémadure.  Il atteint des summums de qualité quand il est découpé selon les règles de l’art : avec un couteau bien aiguisé, en tranches fines et pas trop longues. Tout un art, dont la maîtrise parfaite requiert des années de pratique mais qui offre sans aucun doute des résultats exceptionnels.

Pour protéger ensuite la découpe, vous pouvez mettre des morceaux de gras de jambon ou encore huiler légèrement avec un peu d’huile d’olive et filmer du papier.

Un régal !

Allez on en discute ?
Les commentaires
  • sandrine a écrit le 22 juin 2015

    Mon pêché mignon le Bellota ! Quand je commence, j’ai du mal à m’arrêter 😉

    • Anne a écrit le 22 juin 2015

      Pareil. C’est exceptionnel

  • Seb a écrit le 22 juin 2015

    Je vais en vacances dans les Landes, je crois bien que je vais faire une descente en Espagne 🙂 🙂 🙂

    • Anne a écrit le 22 juin 2015

      Oui, ce n’est pas loin, il faut en profiter

    • THERESE a écrit le 22 juillet 2015

      Merci ANNE pour cette grande explication. Certainement il aide à mieux connaître ce produit d’exception.

      (SEB:) Mais soyez prudent lorsque vous achetez un jambon ibérique pata negra, surtout dans les zones frontalières, où elles vendent produits qui disent être d’une qualité et en vérité sont d’une qualité inférieure.

      Si vous visitez l’Espagne je recommande toujours acheter dans les grandes villes. Près de les Landes ont San Sebastian et Bilbao (villes bien connue pour son excellente cuisine et où vous pouvez trouver jambons ibériques pata negra de la plus haute qualité et authentique).

      Cdt,

Sur Facebook
P & P

Répondre à sandrine Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Photo - Anne Lataillade
Anne Lataillade
Auteure enthousiaste
de Papilles et Pupilles

Je m'appelle Anne, je vis à Bordeaux et je suis depuis 2005 celle qui partage sur ce blog recettes, coups de cœurs, voyages et reportages. En savoir plus

S'inscrire à la
newsletter

Je voudrais...
Psst, vous pouvez cocher
plusieurs options !
Par ingrédients
Par type de repas













Par type de plats












Par événements










Par régime alimentaire




Une envie ? Un ingrédient dans votre frigo ?
Dites-nous tout !

Et les petits lutins de Papilles et Pupilles
trouveront la meilleure recette
juste pour vous

Photo - Anne Lataillade

Anne Lataillade

auteure enthousiaste et passionnée
de Papilles et Pupilles

Je m'appelle Anne, je vis à Bordeaux et je suis depuis 2005 celle qui partage sur ce blog recettes, coups de cœurs, voyages et reportages. Cliquez ici si vous voulez en savoir plus sur moi.

 Allez, on reste en contact  ?
FACEBOOK
264 600
followers
Pinterest
567 200
followers
Instagram
88 500
followers