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Clootie Dumpling : un délicieux gâteau écossais à la mélasse

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Blantyre, Ecosse

Blantyre, Ecosse

Helena habite Blantyre, un village peu éloigné de Glasgow. Elle m’a très gentiment accueilli une matinée la semaine dernière pour m’apprendre à cuisiner sa recette familiale de Clootie Dumpling. Je suis très touchée qu’elle ait bien voulu la partager avec nous et je la remercie encore.

Elle tient la recette de sa mère qui préparait souvent ce gâteau pour les anniversaires. Elle glissait dans la pâte à gâteau des pièces de monnaie ou des petits cadeaux enveloppés dans du papier cuisson. Imaginez la surprise des enfants à la découpe !

Trop bien.

A propos du Clootie Dumpling

D’où vient ce nom bizarre vous demandez-vous peut être ? Dumpling on comprend, c’est une boulette mais clootie ?

Clootie est le mot écossais signifiant vêtement (clothes en anglais). Ce gâteau cuit en effet enveloppé dans un linge plongé dans l’eau bouillante, une technique à laquelle nous sommes peu habitués de ce côté ci du channel.

Elle le réalise habituellement pour Noël, le Nouvel an ou le Burns supper dont je vous ai parlé. Helena précise que comme il est facile  à couper, c’est le gâteau idéal quand on a beaucoup de monde à dîner. Il se congèle également très bien, totalement ou partiellement.  Il peut être mangé tel quel ou encore tartiné de beurre à l’heure du thé.

Enfin pour conclure, avant de démarrer la recette, Helena me précisait que l’on trouvait parfois de la graisse de rognons de boeuf à la place du beurre  dans les ingrédients. Je n’ai rien contre la graisse de rognons de boeufs mais rien qu’à la penser de devoir trouver un magasin qui en vend, … pfiou quoi. Alors je lui ai dit que le beurre, c’était top !

Voici donc la recette (c’est succulent). !

Clottie dumpling

Clottie dumpling

Ingrédients

Il vous faut, pour un gros gâteau (10 personnes)

  • 550 g de farine (4,5 tasses)
  • 1,5 cuillère à café de bicarbonate alimentaire
  • 1, 5 cuillère à café de sel
  • 250 g  de sucre (1,5 tasse)
  • 1,5 cuillère à café de cannelle
  • 1,5 cuillère à café de quatre épices
  • 170 g de beurre (6 onces)
  • 150 g  raisins secs bruns (1,5 tasse)
  • 150 g de raisins secs blonds (1,5 tasse)
  • 140 g de mélasse (1/2 tasse). Vous trouverez dans n’importe quel magasin bio (ou en ligne)
  • +/- 360 ml de lait (1,5 tasse). A adapter en fonction de la farine choisie pour atteindre la consistance voulue (photo plus bas)

Préparation

Mettez la farine, le sucre, le bicarbonate, la cannelle, le quatre épices et le sel dans un bol.  Sablez la pâte avec les doigts (vous pouvez aussi faire la pâte au robot). Ajoutez ensuite les raisins secs et mélangez.

Versez ensuite la mélasse et mélangez à nouveau. Terminez en versant le lait.

La pâte doit avoir cette consistance :

Consistance de la pâte

Consistance de la pâte

Portez à ébullition une grande quantité d’eau dans un grand récipient (type couscoussier, cocotte minute etc.) Prenez un tissus fin en coton de la taille d’une taie d’oreiller.

Faites bouillir de l’eau et versez-la sur le tissus. 

C’est pour éliminer tout problème bactérie,  me dit-elle.

Essorez-le puis posez-le bien à plat sur une table. Farinez-le de façon uniforme.  Puis, versez la pâte sur la farine.

Puis, refermez le tissus.

Liez à l’aide d’un cordon en laissant un peu de place pour que la vapeur puisse faire son effet. Formez une boucle avec le lien pour que ce soit plus pratique de porter le gâteau pour le mettre et l’ôter de l’eau. Poser une assiette au fond d’une grande gamelle type couscoussier.

Cuisson

Remplissez d’eau et portez à ébullition. Quand l’eau bout, plongez-y le gâteau. Mettez ce paquet dans l’eau bouillante. Il doit être complètement couvert. Couvrez et laissez cuire pendant 4 h 30 (oui oui 4 h 30) à feu assez vif (l’eau doit tout le temps bouillir). Quand le niveau d’eau diminue (évaporation) complétez avec de l’eau bouillante. Au bout de 4h30, enlevez précautionneusement le gâteau.

Mettez-le sur une assiette. Coupez la ficelle, ouvrez le tissus  délicatement.

Mettez une assiette sur le dessus. Hop retournez.

Le gâteau sera ainsi plus joli (c’est vrai que ce n’est pas visuel mais c’est super bon. Je me disais que poudré de sucre glace, ce ne serait peut être pas mal). Décollez très doucement le tissus du gâteau et laissez refroidir.

A consommer tiède ou froid. On tranche comme un camembert ou alors en faisant de larges tranches :

Helena en plein travail 😀 .

Helena découpe le gâteau

Helena découpe le gâteau

C’est absolument délicieux ! J’ai adoré.

Clootie Dumpling

Clootie Dumpling

Encore merci à Helena pour ce partage, cet excellent moment passé ensemble. Thanks a million Helena for sharing this recipe 🙂

Pour tout savoir sur les mesure d’outre-manche et d’outre-atlantique, je vous renvoie à cet article :  A propos des tasses et des cuillères mesure.

 

Allez on en discute ?
Les avis
  • ptitecuisinedepauline a écrit le 9 février 2015

    Très original ce gâteau!

    • Anne a écrit le 9 février 2015

      oui, je n’en avais jamais vu comme ça avant.

  • db a écrit le 9 février 2015

    Excellent !! Le mien était bcp moins joli que le tien et faisait un poil gloubiboulga au sortir du linge mais tout le monde a aimé au goûter, tiède, avec un thé.
    Merci Anne

    • Anne a écrit le 10 février 2015

      Merci beaucoup 🙂 Je suis ravie que la recette t’ait plu

  • Nath a écrit le 6 mars 2016

    La cuisson nous a tenu en haleine tout l’après-midi… Une fois qu’on enlève la « croûte » c’est beaucoup plus agréable ! Merci pour la découverte. Nath

    • Anne a écrit le 6 mars 2016

      Merci Nathalie, je partage votre photo reçue par mail

  • tiboutchou a écrit le 8 janvier 2020

    Perso, la cuisson complètement dans l’eau ne m’inspirait pas… Je l’ai donc cuit au four au bain marie: la pâte dans un moule lui-même dans un plat avec couvercle eau à mi hauteur. C’était un délice : intérieur hyper moelleux, dessus croustillant… Une tuerie!!!

    • Anne a écrit le 8 janvier 2020

      Merci tiboutchou. Je suis ravie que cette recette t’ait plu. J’avais adoré ce gâteau moi aussi.

Les commentaires
  • PatG a écrit le 6 février 2015

    Il va falloir que j’essaie!
    Ici en Bretagne la cuisson dans un torchon bouilli on connait bien: c’est comme ça qu’on cuit le far dans le kig ha farzh.
    D’ailleurs c’est la saison, va falloir en refaire bientôt (on n’en a fait qu’une fois cet hiver).

    • Anne a écrit le 7 février 2015

      Merci Pat, je ne savais pas

  • anyana3 a écrit le 6 février 2015

    voilà un gâteau comme je les aime : bien original !!!

    • Anne a écrit le 7 février 2015

      Oui, ça change 🙂

  • Melly a écrit le 6 février 2015

    Oui, en Bretagne, chez les « petits Bretons » on cuit de le kig ha farzh dans un torchon, en forme de boudin long –
    de la farine de seigle par ex, dans une potée (viande et légumes) – donc ce n’est pas un gâteau, mais le procédé est pareil –

    dis comment tu fais pour aller cuisiner comme ça aux quatre coins du monde, du en as de la chan-ance, et surtout MERCI
    de nous en faire profiter ( mais quand même je me demande QUAND tu es chez toi, dans TA cuisine à toi !)
    tu dois en avoir des miles sur ton flying blue !

    • Anne a écrit le 7 février 2015

      @MElly en ce moment pas souvent dans ma cuisine à moi. Vivement que je rentre 😉

  • Valérie a écrit le 7 février 2015

    A tester de toute urgence ! Mon marque-page déborde de tes recettes à tester, heureusement c’est les vacances, je vais m’y mettre ! Merci pour tous ces appétissants partages.

    • Anne a écrit le 7 février 2015

      C’est un plaisir Valérie

  • argone a écrit le 7 février 2015

    Surprenant mais sûrement délicieux … je tenterais bien, ce type de cuisson doit donner un gâteau super moelleux !

  • LadyMilonguera a écrit le 7 février 2015

    Il est tout à fait étonnant ce gâteau…

    • Anne a écrit le 7 février 2015

      Oui, c’est la première fois que je voyais cette technique

  • evaliya cuisine a écrit le 8 février 2015

    C’est une très belle découverte, je ne connaissais pas du tout ce gâteau. Merci pour le partage.

    • Anne a écrit le 8 février 2015

      Merci à toi Evaliya

  • MlleJuin a écrit le 9 février 2015

    En effet… original cette technique de cuisson!

  • delphine a écrit le 14 février 2015

    Hello

    est ce qu’on peut changer le mode de cuisson par une cuisson tradi au four ?
    Merci

    • Anne a écrit le 14 février 2015

      Argh, je ne pense pas

  • dominique a écrit le 25 avril 2016

    Bonjour, je cherchais une recette de gâteau pour employer ma mélasse…
    et je découvre votre recette, -comme j’adore le « pudding » brittish, je suis sûre d’aimer aussi celui-ci, version scottish ; la cuisson au torchon ne m’est pas inconnue, car en petite Bretagne on se régale du kig a farz, « viande avec far », ainsi que dit plus haut..; Je voulais surtout vous remercier pour ce reportage, déjà en lui-même délicieux,ce voyage en cuisine et dans la cuisine, et aussi tout autant Helena, qui nous ouvre les portes de la dégustation…

  • CARBETY a écrit le 29 octobre 2016

    original : mais par quoi peut on remplacer la mélasse ? merci
    je découvre votre site qui est très intéressant……

    • Anne a écrit le 30 octobre 2016

      Bonjour

      Argh par rien :p Pourquoi vouloir la remplacer ? C’est ce qui fait la spécificité de ce gâteau en plus du mode de cuisson bien sûr.

  • Rene l. a écrit le 17 avril 2017

    Ma mère a fait ce dessert durant plusieurs années la mélasse n est pas obligatoire à la place on le sert avec une sauce faite sucre brun et muscade et un peu de farine pour l épaissir ici à Quebec on le connaît sous le nom de pouding en poche depuis aujourd’hui hui je connais son véritable nom un gros merci à vous

    • Anne a écrit le 17 avril 2017

      De rien. Ravie de vous avoir fait vous rappeler des souvenirs 🙂

  • Fydel a écrit le 10 novembre 2018

    ça m’a l’air bien bon peut-on le préparer à l’avance 2 ou 3 semaines pour le déguster à Noël
    comment le conserver merci de votre réponse

  • Emsi a écrit le 2 septembre 2019

    Bonjour; j’aime beaucoup ta façon de raconter tes recettes.. Un jour j’ai vu dans les critiques d’un livre sur un site un commentaire qui disait « pourquoi tous ces détails annexes, on n’en a pas besoin pour la recette ». Ce commentaire m’est resté, tellement il est à mille lieues de ce qui fait justement la différence entre une recette énoncée techniquement, et une recette « habillée » (c’est le mot qui convient ici) d’une atmosphère qui nous la rend encore plus exotique (ou douce, ou drôle, enfin tout ce qu’on veut).
    Celle-ci je vais la faire car le mode de cuisson je le connais bien : chez nous en Bretagne c’est celui du kig-ha-farz, mot à mot viande et pâte (à gâteau). Enfin, pas pour la viande, elle, elle cuit dans le bouillon, mais la pâte, qui est comme une pâte à crêpe. On la coule dans un sac qu’on ficelle bien (attention, on ne le remplit pas à ras bord sinon le sac va éclater à la cuisson, car la pâte gonfle !) et on laisse cuire au moins 2 heures. La pâte blanche (au froment) se coupera en tranches, et la pâte noir (au blé noir) (sera émiettée. On les arrosera l’une et l’autre d’une exquise fondue d’échalotes ou oignons avec plein plein plein de beurre (ben oui, on est en Bretagne hein).
    Ce type de cuisson était très répandu. Les puddings britanniques et américains se cuisaient ainsi autrefois (si tu lis les souvenirs de Laura Ingalls – hum, la petite maison dans la prairie, mais là je parle de la vraie Laura Ingalls – elle fait référence à ce plat, qui cuisait dans l’eau, enveloppé dans son linge)
    En tout cas, merci pour tes recettes très bien expliquées et à la genèse si joliment racontée.
    Emsi

    • Anne a écrit le 2 septembre 2019

      Merci Emsi. Pour moi c’est important de raconter une histoire, surtout quand je voyage. Cela fait partie de la découverte et de l’ambiance 🙂

  • Emsi a écrit le 2 septembre 2019

    Rebonjour, je viens de laisser un message concernant la cuisson, qu’on connaît aussi en Bretagne (je vois qu’une Bretonne est également passée par là, et ça me revient aussi, en voyant le commentaire d’une québecoise qui parle du « pouding en poche », que nous aussi nous appelons nos fars cuits de cette façon les « farz sac’h » (fars en sac)
    Mais si je reviens, c’est pour te poser une question concernant l’assiette qu’on pose au fond du récipient. Pourquoi ? Déjà, ce n’est pas facile de la faire « descendre » dans l’eau (car selon la recette, on a déjà mis l’eau à bouillir dans le grand récipient), sauf à poser d’abord le gâteau dessus et tout plonger ensemble. Ou alors : la mettre en même temps qu’on met l’eau à bouillir, mais l’assiette remonte. Bref, comment faire ? Mais surtout je ne vois pas l’utilité de cette assiette : est-ce pour que le fond du gâteau soit bien plat ? Mais il le serait de toute façon en reposant sur le fond du récipient? Est-ce pour éviter une « surchauffe » du fond du gâteau ?
    Bien sûr, je ferai tel que le dit Helena, car je suis un bon petit soldat, mais si tu peux m’éclairer… Un grand merci !
    Emsi

    • Anne a écrit le 4 septembre 2019

      Coucou Emsi. Désolée je ne me souviens plus du tout de la raison.

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Anne Lataillade
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