Quand vous prenez un long courrier, le moment du repas est un moment important dans la mesure où c’est l’une des rares distractions avec la vidéo. Seulement saviez vous que ce repas, que vous dégusterez à plus de 10 000 mètres d’altitude suit des règles de préparation extrêmement strictes ?
Ah bon ?
Yes my dear, parce que quand vous êtes là haut, il n’est pas franchement possible de se garer pour voir comment vous allez ou d’emmener votre passager à l’hôpital en cas de souci. La règle, c’est zéro risque.
Lors de mon voyage à Tokyo avec Régis Marcon (Chef 3 étoiles) et Eric Augustine (Servair) pour Air France, j’ai pu ainsi prendre connaissance de quelques contraintes. On y va ?
- Les produits crus tu oublieras (tartares, huîtres,.. par exemple), car risque bactériologique trop important il y aura.
- Dans un espace confiné aucun flageolet ou chou tu ne serviras. Je ne te fais pas de dessin, tout seul tu comprendras
- Le lapin tu écarteras car pour certains passagers, malheur il portera.
- Des produits rassurants tu cuisineras. Point de crickets ou de vers tu ne prépareras.
- Le porc, les recettes avec des os et / ou à base d’alcool tu éviteras, consensuel tu seras.
- Les qualités organoleptiques d’un plat tu privilégieras. Goût, texture et visuel, toujours à l’esprit tu auras.
- L’association féculents légumineuses tu favoriseras, à la satiété des passagers tu penseras.
- De condiments tu abuseras car avec eux le passager jouera.
- La sauce tu soigneras car au plat complexité elle apportera.
- La qualité des produits tu favoriseras, et la saisonnalité des produits tu promouvras.
Qui c’est qui va pouvoir épater belle maman ? Merci qui ?
Enjoy !